Le circuit de Brooklands par James May

Le 17 juin 1907, naissait le premier circuit construit spécifiquement pour la course automobile, à Brooklands.

Jusque-là, en effet, les courses se déroulaient sur route – enfin, ce qui fait alors office de route – comme ce fut le cas entre Paris et Rouen en 1894 pour ce qui est considéré comme la première course automobile. Cependant, en 1903, la course Paris-Madrid tourne à la catastrophe avant même que les concurrents n’atteignent Bordeaux. En effet, après 552 km de course, le bilan est de 8 morts dont celle de Marcel Renault, frère de Louis Renault. Les abandons sont nombreux face aux conditions dantesques en course où les pilotes roulent sur des routes en terre, aveuglés par le panache de poussière soulevé par les concurrents qui les précèdent et se repérant le plus souvent grâce aux bas-côtés. Le gouvernement français décida d’arrêter la course à Bordeaux, et dans les semaines qui ont suivi, la plupart des pays d’Europe décident d’interdire les courses sur route.

Ainsi, en Angleterre, le Motor Car Act est-il voté, dans ce contexte de l’année 1903. Si ce texte augmente la vitesse limite autorisée, il n’en représente pas moins un frein considérable aux courses automobiles. En effet, ce texte crée le délit de conduite dangereuse, impose aux conducteurs la détention d’une licence et met surtout en place l’ancêtre de ce que l’on pourrait appeler la carte grise, sur laquelle les autorités locales définissent les conditions d’usage du véhicule.

C’est ainsi que le sport automobile va se délocaliser sur des infrastructures « off roads », souvent sur des hippodromes, sachant qu’à l’époque les aérodromes n’existent pour ainsi dire pas – Brooklands est d’ailleurs à la fois conçu comme un circuit automobile et un aérodrome.

À peine ouverte, la piste de Brooklands accueille la toute première course de 24 heures de l’histoire, puis plusieurs records de vitesse. Il faudra cependant attendre 1926 pour que Brooklands soit l’hôte du premier Grand Prix de Grande-Bretagne.

1939 marque un coup d’arrêt pour le circuit anglais, qui, contrairement à la course automobile, ne s’en remettra pas. En effet, la piste a subi de plein fouet les bombardements nazis pendant la Bataille d’Angleterre et, oubliée de la reconstruction d’après-guerre, elle a laissé place à des entreprises et des ensembles pavillonnaires, même si, par-ci, par-là, des vestiges persistent.

Pourtant, en 2009, James May, l’un des animateurs de « Top Gear », donna une seconde vie à Brooklands avec sa nouvelle émission : « James May’s Toy Stories ». L’idée était simple, commémorer les 70 ans de la disparition du circuit en reconstituant le tracé à l’aide d’un circuit miniature pour enfants et passionnés.

Mais plutôt que de vous en dire plus, je préfère vous laisser découvrir ces images que vous avez peut-être pu voir pendant les fêtes.

Désolé pour les non-anglophones.

One Comment

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.