Les SAV d’Or 2011

Comme de coutume, après chaque saison, le mois de décembre rime avec bilan. L’année 2011 fut riche en actu – que vous avez été de plus en plus nombreux à suivre sur Fan-F1.com et nous vous en remercions -, ainsi qu’en action, pendant les courses, même si le suspens ne fut rapidement plus au rendez-vous, tant la domination de Sebastian Vettel et Red Bull sembla sans partage.

L’équipe du SAV de la F1 a eu le plaisir de vous accompagner durant cette saison historique, d’animer le débat autour de la F1, de revenir sur les Grands Prix avec parfois une certaine dose de mauvaise foi et quelques vannes bien pourries, mais nous ne pouvions évidemment pas passer à côté de l’occasion de tirer, grâce à vous, notre propre bilan de la saison. C’est pour cette raison que, pour la troisième année consécutive, nous reviendrons sur les moments forts de la saison de Formule Un grâce aux SAV d’Or, une cérémonie de remise des prix un peu décalée mais où il y aura, nous l’espérons, une véritable compétition.

L’édition 2011 est cependant une cuvée spéciale puisque, pour la première fois, la sélection des SAV d’Or a été élaborée en collaboration avec des auditeurs avertis, que vous avez pu découvrir lors de nos diverses émissions cette année, et qui nous suivent depuis un temps que les moins de deux ans ne peuvent pas connaître. Après près de deux semaines de discussions et de délibérations, ce jury formé de Fab007, Buchor, Stefcore, Bilo, Globben, IcemanR et de la douce Maëlle, est heureux de vous inviter à découvrir la sélection des SAV d’Or 2011 et à désigner vos lauréats.

Ainsi, vous avez jusqu’au mercredi 21 décembre, 20 heures, pour voter, sur Fan-F1.com, pour les onze catégories constituant la sélection 2011. Le palmarès vous sera dévoilé, au rythme de deux catégories par jour, via de courtes émissions du SAV de la F1, du 25 au 31 décembre 2011 afin, souhaitons-le, de finir l’année en beauté avec vous.

Le palmarès des SAV d’Or 2011

Le SAV d’Or du départ sur les chapeaux de roues

Première récompense : le SAV d’Or 2011 du départ sur des chapeax de roues récompensant le plus beau départ de cette saison.

Comment, en effet, ne pas se souvenir des départs tonitruants de Fernando Alonso devant un public de tifosi déchaînés, à Monza, ou bien encore celui qu’il réalisa, en Espagne, devant son public et qui a davantage retenu l’attention de notre jury ?
Après une édition 2010 où les pilotes s’étaient élancés sous la pluie, en 2011, le Grand Prix de Corée du Sud a été le théâtre d’un splendide départ, disputé sur près d’un demi-tour et marqué par de nombreuses manoeuvres audacieuses.
En Belgique, Bruno Senna, après une très belle qualification, se rata à l’épineuse épingle de la Source, semant la zizanie dans le peloton, dont Nico Rosberg, en verve, s’empara de la tête au nez et à la barbe de Sebastian Vettel.
Un peu plus tôt dans l’année, en Malaisie, les pilotes Lotus Renault GP se portèrent avec brio aux avants-postes du peloton, au terme d’un départ sans anicroche.

Mais quel départ vous a le plus marqué ? Découvrez le lauréat de ce premier SAV d’Or du palmarès 2011, présenté par l’équipe du SAV de la F1.

Dino

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Le SAV d’Or du meilleur joueur de bowling

Seconde récompense : le SAV d’Or 2011 du meilleur joueur de bowling, récompensant le pilote auteur du plus beau strike sur un ou plusieurs de ses camarades.

Cette saison a été en effet marquée par nombre de tentatives pour s’octroyer ce prestigieux titre. Nul ne peut oublier l’incroyable carambolage de Monaco, où Jaime Alguersuari, entouré d’un essaim de concurrents, s’était élancé à l’abordage de la McLaren de Lewis Hamilton, entrainant une pagaille qu’un chien dans un jeu de quille n’aurait renié.
Plus tard dans l’année, c’est Bruno Senna qui fêta son premier départ sous les couleurs noire et or de Lotus Renault GP en réalisant un tonitruant envol, freiné, il est vrai, par le ponton de la Toro Rosso de Jaime Alguersuari et en créant, à l’arrière du peloton qui se lançait à l’assaut du tracé de Spa, un grand trouble.
Vitantonio Liuzzi s’est essayé, lui aussi, avec un certain talent, à l’épreuve de la collision lancée : sur la rampe de lancement que fut le maudit gazon lombard, l’Italien a renversé Nico Rosberg et Vitaly Petrov, devenus quilles dans la première chicane du circuit de Monza.
Enfin, impliqué bien malgré lui dans deux des précédentes parties de bowling, Vitaly Petrov ne manquera pas l’occasion offerte par la [très] longue ligne droite à Yeongam pour tenter le deux-en-un sur Michael Schumacher et Fernando Alonso, manquant de peu le pilote espagnol qu’il toisait pourtant lors du freinage, mais ne ratant pas le pilote Mercedes.

Mais quel pilote mérite, selon vous, sa chemise du club de bowling de votre commune floquée à son nom ? Découvrez le lauréat de ce second SAV d’Or du palmarès 2011, présenté par l’équipe du SAV de la F1.

Fab

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Le SAV d’Or de la remontée mécanique

Troisième récompense : le SAV d’Or 2011 de la remontée mécanique, récompensant la plus belle remontée d’un pilote en course.

L’orgueil d’un homme ne se manifeste-t-il pas le mieux quand, ayant sombré dans les abysses, il parvient tout de même à en réchapper brandissant fièrement son poing frondeur à la face du destin ? Ce n’est ni plus, ni moins ce que ce SAV d’Or vous proposait de récompenser : l’homme qui a trouvé le chemin vers la lumière en sortant de l’ombre ou, plus modestement, le pilote qui a bien fini une course qu’il avait mal entamé.

« Rien ne sert de courir, mieux vaut partir à point » a dû se dire Mark Webber qui, après avoir manqué, au sens figuré, sa qualification chinoise, s’est élancé en dix-huitième position. L’Australien, au terme une remontée méthodique, a tout de même réussi l’exploit de monter sur un podium qu’il n’entrevoyait même pas lors de l’extinction des feux.
« Faire contre mauvaise fortune bon cœur » devait en revanche être le leitmotiv des deux Allemands de la sélection : Nick Heidfeld et Michael Schumacher. Tous deux victimes d’un problème technique les empêchant de défendre leurs chances lors de l’exercice chronométré, ils n’ont en effet pas manqué de cœur pour transformer leur mauvaise position de départ en une place dans les points : de la dernière place à la neuvième pour « Quick Nick » à Barcelone et de la dernière à la cinquième pour le Baron Rouge devenu Gris.
Quant à Jenson Button, il faudrait un mélange de ces expressions – et de bien d’autres – avec un zeste de « fighting spirit » pour qualifier son Grand Prix canadien, fait de bas, mais surtout de hauts, qu’il remporta, après quatre heures d’un direct devant lequel nous étions, nous aussi, un peu remontés…

Mais quel pilote mérite, selon vous, un forfait à vie valable à partir de 2012 ? Découvrez le lauréat de ce troisième SAV d’Or du palmarès 2011, présenté par l’équipe du SAV de la F1.

Fab

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Le SAV d’Or que même Nadia Comaneci n’a jamais eu

Quatrième récompense : le SAV d’Or 2011 que même Nadia Comaneci n’a jamais eu, récompensant la plus belle figure imposée.

Dans la vie d’un pilote de Formule 1, il y a des moments de joie, de peine, de peur, de plénitude, mais il y a aussi des moments de grâce où le temps suspend son vol, où l’espace d’un instant, ils deviennent plus que de simples pilote ; de véritables artistes. C’est devant de telles performances que l’attribution d’un SAV d’Or devient inéluctable.

Nous le savions pianiste émérite, boxeur de talent et, accessoirement, pilote du dimanche, mais Adrian Sutil nous avait caché sa prédilection naturelle pour la danse classique. Réalisant sur les terres australiennes une valse que même Ludwig van Beethoven n’aurait pas hésité à mettre en musique, Adrian Sutil est tout naturellement présent dans la sélection du jury.
Le 12 avril 1961, Vitaly Petrov n’était même pas au stade de simple embryon quand un certain Youri Gagarine décollait direction l’espace, devenant le premier homme à flirter avec les étoiles. Mais, Gagarine, de son côté, n’était plus qu’à l’état de poussière quand, pratiquement 50 ans plus tard, le 10 avril 2011, Petrov s’envolait à son tour – moins loin, moins haut, moins fort, reconnaissons-le – lors du Grand Prix de Malaisie, faisant de lui un prétendant au SAV d’Or de la figure imposée.
Si Maurice Béjart a longtemps œuvré outre-Quiévrain, le résultat de l’engagement de cet homme de danse en Belgique s’est ressenti cette saison. Véritable ambassadeur du Plat Pays dans les paddocks, Jérôme D’Ambrosio n’a pas manqué de se signaler de brillante manière, élevant l’arrêt au stand en position inversée au rang d’art, en Hongrie. Il figure donc logiquement dans les nominés de cette catégorie.
Enfin, comment ne pas se souvenir du véritable rodéo qu’a offert au monde Kamui Kobayashi, certainement grisé par son public, dans le terrible 130R de Suzuka. Un rattrapage flamboyant qui l’a conduit à être lui aussi soumis à vos votes.

Mais quel pilote mérite, selon vous, sa chance aux barres asymétriques ? Découvrez le lauréat de ce quatrième SAV d’Or du palmarès 2011, présenté par l’équipe du SAV de la F1.

Fab

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Le SAV d’Or de la course que même le DRS n’a pas pu sauver

Cinquième récompense : le SAV d’Or de la course que même le DRS n’a pas pu sauver, récompensant la course où le DRS s’est montré le plus inutile.

Quelle ne fut pas l’espérance de tout fan de Formule 1 lorsque l’on présenta l’aileron arrière amovible. Objet incroyable du désir, générateur de spectacle, fossoyeur de morosité ; certains ont même, un temps, cru que la crise économique et financière serait terrassée par cet ingénieux mécanisme. Il suscita, en réalité, bien des déceptions.
Souvenez-vous, en mars dernier, les yeux encore embrumés, la tasse de café à la main, le croissant se répandant en miettes dans votre couverture. Vous l’attendiez, vous l’espériez… Vous avez déchanté : une ligne droite trop courte et puis s’en va, le DRS ne fonctionna pas.
A Monza, temple de la vitesse, où les ailerons sont déjà réglés avec le minimum d’appui, vous vous êtes demandés si ce système ne serait pas légèrement contrecarré. Lewis Hamilton et Michael Schumacher en sont sûrs.
Sur les terres nippones, sur un tracé taillé pour les pilotes, les vrais ! Alors, imaginez une zone de DRS en plus… Sauf qu’un problème de taille se présenta : où la mettre ? La ligne droite de Suzuka en hérita, le premier virage la neutralisa.
Enfin, Abu Dhabi : ses marinas incroyables, ses constructions pharaoniques, ses puits de pétrole à tire-larigot, mais aussi, ses longues longues longues lignes droites. Deux zones de DRS, deux points de détection. Mieux qu’un deux lames : la première ligne droite pour passer, la seconde pour se faire repasser. De l’action dans le statu quo, où comment être barbant en essayant de ne pas être rasoir.

Mais quelle course mérite, selon vous, que son tracé soit entièrement considéré comme une zone de DRS ? Découvrez le lauréat de ce cinquième SAV d’Or du palmarès 2011, présenté par l’équipe du SAV de la F1.

Fab

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Le SAV d’Or « Mais si, ça passe ! » devait penser Lewis Hamilton

Sixième récompense : le SAV d’Or « Mais si, ça passe ! », récompensant la manœuvre la plus optimiste de Lewis Hamilton cette saison.

Quand un pilote réalise une saison pleine, comme Sebastian Vettel, il est couvert de louanges, de félicitations, d’applaudissements et de trophées. Lewis Hamilton a, lui aussi, à sa manière, réalisé une saison pleine. Nous en voulons pour preuve les insultes, les moqueries ou encore les morceaux de carbone qui ont jonché son parcours. Il est donc logique qu’un SAV d’Or lui soit destiné.

Chaque pilote est confronté au même dilemme : comment lancer sa saison ? D’aucuns diront que remporter le premier Grand Prix peut être une idée. Oui. Mais Lewis Hamilton ne se contente pas d’une verrine d’œufs de lump quand il peut plonger la tête dans un tonneau de caviar. C’est pourquoi, quand il s’est agit d’ouvrir le bal, il s’est offert comme cadre la clinquante Principauté et comme partenaires deux bouillants Sud-Américains : Felipe Massa, pour un flirt endiablé dans Loews et Pastor Maldonado, envoyé valser dans Sainte-Dévote.
Au Canada, Lewis Hamilton, sur sa lancée, a tenté l’impensable, l’inimaginable : faire passer une monoplace de près de deux mètres de large dans un trou devant lequel même une souris aurait hésité. Jenson Button, sentant son équipier lui lécher le ponton, demandera à sa radio « Mais qu’est-ce qu’il fait ?? » : de l’art, Monsieur.
Les champions sont aussi des hommes capables de se sublimer dans des domaines dans lesquels ils ne sont pas forcément spécialisés. Alors, quand à Budapest, Hamilton, parti à la faute, revient en piste au prix d’un sublime 360 degrés enfumé, au nez et à la barbe – naissante – de Paul di Resta, Hongrie au génie.
La tournée européenne de Lewis se termina en Belgique. L’une des œuvres les plus abouties du Britannique qui, sûr de son fait, se rabattait allégrement sur Kamui Kobayashi, alors que tout le monde le pensait passé – la marque des Grands – donnant l’occasion aux spectateurs présents en bout de ligne droite d’affubler l’artiste du surnom de « Cata-Combes ».
Enfin, à une époque où les disc-jockeys règnent sans partage sur le monde de la musique, comment ne pas finir la brillante saison de Lewis Hamilton en signalant son incroyable remix de son duo avec Felipe Massa, en Inde. Un carton, une fois de plus.

Mais quelle manœuvre mérite, selon vous, la remise par Sa Majesté de la « Médaille de conduite distinguée » à Lewis Hamilton ? Découvrez la lauréate de ce sixième SAV d’Or du palmarès 2011, présenté par l’équipe du SAV de la F1.

Fab

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Le SAV d’Or des deux andouilles qui animent un podcast sur la F1

Septième récompense : le premier prix spécial de cette édition 2011, le SAV d’Or des deux andouilles qui animent un podcast sur la F1.

En effet, comment pourrait-il y avoir une cérémonie de remise de trophées digne de ce nom sans ce petit quart d’heure purement égoïste où l’organisation, faisant fi de toute démarche démocratique et arborant une posture un brin narcissique, s’arroge le droit d’attribuer un prix honorifique.
En 2009, Shinji céda au cri de désespoir de Dino qui l’implorait de donner un SAV d’Or d’Honneur à Ferrari – quitte même à ce que ce soit pour une raison bien pourrie -, histoire que la prestigieuse écurie italienne ne reparte pas bredouille de cette première édition des SAV d’Or. Ainsi, les hommes de Maranello virent-ils leur œuvre comique sur l’ensemble de cette saison récompensée par un SAV d’Or d’Honneur que même Luca Badoer, pourtant loin d’être à une humiliation prêt, avait refusé de venir chercher.
En 2010, ce fut cette fois l’esprit cartésien de Shinji qui l’emporta sur la fougue de Dino, toujours prompt, comme certains s’en douteront, à trouver un moyen de récompenser Fernando Alonso pour son port élégant de la casquette Mubadala ou pour son magnifique dépassement, plein de maîtrise et de sang froid, sur Felipe Massa, en Allemagne. Non, cette année-là, Shinji avait milité, fort à propos, pour qu’un homme de l’ombre – quoique le plus connu de tous quand même – soit récompensé pour son génie : ainsi, Adrian Newey reçut-il logiquement un SAV d’Or d’Honneur pour sa formidable carrière et plus particulièrement pour son accomplissement au sein de l’écurie Red Bull Racing.

Mais qu’en sera-t-il de 2011 ? Qui sera le lauréat du SAV d’Or des deux andouilles qui animent un podcast sur la F1 ? Sebastian Vettel, pour sa saison historique ou bien Felipe Massa, pour une raison ô combien énigmatique ? A moins que le circuit de Yeongam, en Corée du Sud, ne remporte le trophée, sur le fil, parce qu’après tout, si le SAV de la F1 ne les récompense pas pour quelque chose, qui le fera ? Découvrez, ci-dessous, les délibérations de nos deux animateurs !

Dino

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Le SAV d’Or de l’ami qui vous veut du bien

Huitième récompense : le SAV d’Or de l’ami qui vous veut du bien, récompensant la plus belle phrase assassine de la saison.

Le poète a dit un jour : « Aimer c’est ce qu’il y a d’plus beau, Aimer c’est monter si haut, Et toucher les ailes des oiseaux. » En cette période de fêtes de fin d’année, l’amour est tout autour de nous, sans doute autant si ce n’est plus qu’à la saint Valentin. En Formule Un, on aurait tort de penser que l’amour n’existe pas et le SAV d’Or de l’ami qui vous veut du bien, récompensant la plus belle phrase assassine de la saison, en est la preuve : après tout, ne dit-on pas « Qui aime bien, châtie bien ! » ? Ainsi, à voir ce que les pilotes et écuries ont pu se châtier cette année, on ne peut qu’être convaincu qu’il n’y a pas que Red Bull qui donne des ailes en Formule Un.

En effet, lorsque Felipe Massa conseilla à Rubens Barrichello d’arrêter sa carrière, en fin de saison, n’était-ce pas par amour, ce même amour tout à fait platonique que partagent les amis, les compatriotes, bref les frères d’armes ?
Lorsque Jaime Alguersuari affirmait que s’il était régulièrement une demie seconde derrière son coéquipier, il serait déjà à la porte, n’exprimait-il pas un amour sans limite pour le baquet de Mark Webber, chez Red Bull ? A moins que ce ne soit un brin de jalousie, ce qui, selon Eugène Achard, n’est qu’une des formes de l’amour : « Amour ! Amour ! Ton véritable nom est jalousie ! » disait ainsi le fondateur des éditions du Zodiaque.
En estimant que Red Bull n’était qu’un vendeur de boissons, Lewis Hamilton ne faisait-il tout simplement pas preuve d’un amour refoulé, d’une passion inavouée pour ce charmant vendeur de canettes qui, par une belle soirée de printemps, sur les bords du Saint-Laurent, lui aura fait visiter ses appartements ?
Un peu plus tard dans la saison, Fernando Alonso, en parlant de Lewis Hamilton, justement, affirmait que lorsque l’on était pénalisé six fois au cours d’une même saison, on ne parlait plus d’un cas isolé ni de malchance ! Etait-ce là de la méchanceté gratuite ou un vague épisode nostalgique – peut-être – des amours passées, voyant que l’élu qu’il pensait de son cœur préférait s’acoquiner avec d’autres pilotes et notamment son nouvel équipier ?
En assurant, après un double abandon de Mercedes en début de saison, que personne n’avait eu l’occasion de constater leur lenteur, Christian Horner ne fit-il pas la plus parfaite illustration de ce que peut-être l’amour vache dont peuvent faire preuve les amants éconduits qui, espéraient pourtant, en des temps révolus, tracer un bout de chemin avec la marque à l’étoile ?
Et que penser de Timo Glock qui aurait préféré prendre un café avec ses équipiers, mécaniciens et ingénieurs, plutôt que de s’adonner à sa passion : piloter une F1 ? N’est-ce pas là une incommensurable preuve d’amour ?

Mais qui mérite le plus de recevoir les ailes de Cupidon – enfin, surtout son arc et ses flèches ? Qui a prononcé la plus belle phrase assassine de la saison, se rendant ainsi, de toute évidence, coupable d’un crime purement passionnel ? Découvrez le lauréat de ce huitième SAV d’Or du palmarès 2011, présenté par l’équipe du SAV de la F1.

Dino

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Le SAV d’Or du pilote qui aurait mieux fait de regarder les courses à la télé

Neuvième récompense : le SAV d’Or du pilote qui aurait mieux fait de regarder les courses à la télé, récompensant le pilote ayant effectué une saison qu’il peut légitiment oublier.

Quoi de mieux qu’être confortablement assis dans un canapé, les jambes recouvertes par un petit plaid tricoté la veille, une camomille dans la main gauche, et la télécommande dans la main droite, le chien gentiment couché à ses pieds pour vivre, à sa manière, la montée d’adrénaline qui précède un départ de Grand Prix ou la tension permanente de la recherche de performance ? Rien, certainement, alors pourquoi ne pas y penser et récompenser le pilote qui, en 2011, aurait mieux fait d’apprendre à faire des mailles au lieu d’enfiler des perles.

Un homme a dit : « la vieillesse est un naufrage ». Un autre lui a répondu : « En même temps, t’as vu l’état de mon bateau ? ». Cet autre, c’est Rubens Barrichello. Recordman du nombre de Grands Prix en Formule 1, présent en catégorie reine depuis 1993, le Pauliste a peut-être vécu sa dernière saison au volant d’une monoplace qui ne lui a pas permis de tirer le meilleur parti de son expérience. Après une carrière bien remplie, il pourra quitter Willams serein.
Si la phrase « Felipe, Fernando est plus rapide que toi » a fait polémique l’an passé, elle a pourtant le grand mérite de résumer la saison qui vient de s’écouler pour celui qui, depuis 2009, manque clairement de ressort. L’année de Massa, devenu sparing partner de luxe, a bien plus été marquée par ses démêlés avec Lewis, face auquel il a mis l’ton, que par sa présence sur les podiums en fin de course.
On le dit démotivé, on le dit perdu. Où est passé la verve de cet homme qui, autrefois, au sommet de sa gloire, n’hésitait pas à brandir la menace de photographies pour faire plier ses adversaires ? Où est passé le bel étalon italien, à la crinière de feu et au tempérament de braise ? Visiblement, cette saison, Jarno Trulli – comme sa direction assistée, du reste – ne répondait plus, dominé qu’il était par son Finlandais de coHeikkipier.
Dominé, écrasé, piétiné, dispersé aux quatre coins du globe façon puzzle, voila ce qui pourrait décrire la saison de Mark Webber. Etre l’équipier d’un champion du monde n’est certes pas chose aisée, mais de là à ne remporter son seul Grand Prix de la saison que sur un problème mécanique de son leader, avec la meilleure voiture… L’Australien aurait certainement dû se repasser l’intégrale de Skippy le kangourou, peut-être cela lui aurait-il permis de trouver le moyen de rebondir.

Mais quel pilote mérite, selon vous, un abonnement d’un an à Télépoche ? Découvrez le lauréat de ce neuvième SAV d’Or du palmarès 2011, présenté par l’équipe du SAV de la F1.

Fab

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Le SAV d’Or de la course où Vettel n’a pas voulu partager son Kinder Bueno

Dixième récompense : le SAV d’Or de la course où Sebastian Vettel n’a pas voulu partager son Kinder Bueno, récompensant la course où le pilote Red Bull a semblé le plus dominateur.

Souvent appelé ‘’Baby Schumi’’ depuis ses débuts, Sebastian Vettel n’aura pas volé son surnom en dominant cette saison 2011. Quinze pole positions, onze victoires, l’Allemand a littéralement affolé les compteurs, et pas seulement ceux de sa RB7 : mais était-il affamé à ce point pour ne pas vouloir partager son Kinder Bueno ? Malheureusement pour nous, cette faim de victoires, a souvent gâché la digestion du gigot / pommes dauphines de mamie Ginette, au point que, parfois, il nous est même arrivé de nous dire qu’un épisode de Walker, Texas Ranger, serait plus intéressant que le cavalier seul de Sebastian Vettel.

En Europe, l’Allemand aurait pu savourer une bonne paëlla mais il préféra ne pas partager son Kinder Bueno. Parti de la pole position, il remporta la course avec dix secondes d’avance sur Fernando Alonso et ne laissa la tête de course qu’une seule boucle, à Felipe Massa, le temps d’un ravitaillement. Pendant ce temps-là, la plupart des fans, nostalgiques, pensaient à l’épisode 11 de la saison 7 de Walker, Texas Ranger où Chuck Norris – alias Cordell Walker – enquêtait sur la mort d’un chauffeur poids lourd – que tout accusait de trafic de drogue – dans l’explosion de son camion.
En Italie, Sebastian Vettel aurait pu se restaurer dans une trattoria au décor magnifique en plein cœur de Milan, mais, une nouvelle fois, il préféra se contenter de son Kinder Bueno, réalisant – encore – le doublé pole position/victoire, sur un circuit où on ne lui promettait pourtant pas une telle domination. Pas de quoi empêcher, les fans que nous sommes, de songer à l’épisode 1 de la saison 4 de Walker, Texas Ranger dans lequel Chuck Norris doit faire face aux agissements d’un dangereux psychopathe, poseur de bombes, échappé de prison et lancé dans une vengeance sanglante.
En Corée du Sud, Sebastian Vettel aurait pu commander un bulgogi – le barbecue coréen -, mais son stock de Kinder Bueno ne devait pas être épuisé et, bien évidemment, il ne souhaitait pas le partager. Si la pole position lui échappa, l’Allemand survola la course, s’offrant même le luxe de signer le meilleur temps dans le dernier tour, pour la beauté du geste. Devant nos télés, nous pensions au prochain épisode de Walker, Texas Ranger que re-rediffuserait TF1, en espérant que ce serait l’épisode 10 de la saison 9, où Walker enquête sur le détournement, par des bandits, d’une ambulance transportant un foie en attente de transplantation.
Enfin, en Inde, alors pourtant que la réputation culinaire du pays le précède, Sebastian Vettel ne voulu toujours pas partager son Kinder Bueno, réalisant la pole position et s’imposant comme le premier conquérant du Grand Prix d’Inde. Pourtant, ce jour-là, on aurait aussi aimé revoir l’épisode 19 de la saison 5 de Walker, Texas Ranger dans lequel Washo – le nom indien de Cordell Walker – doit une nouvelle fois faire face à la vendetta de celui qui, dix ans plus tôt, assassinait sa fiancée.

Mais quelle course Sebastian Vettel a-t-il dominé à tel point qu’il nous a vraiment rendu nostalgiques de Walker Texas Ranger ? Découvrez le lauréat de ce dixième SAV d’Or du palmarès 2011, présenté par l’équipe du SAV de la F1.

Dino

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Le SAV d’Or du mec qui, apparemment, voulait un SAV d’Or

Onzième récompense : le SAV d’Or du mec qui, apparemment, voulait un SAV d’Or, récompensant celui dont on ne nous fera pas croire qu’il ne voulait pas faire son intéressant.

En effet, Andy Warhol affirmait que chacun aurait le droit, un jour, à son quart d’heure de gloire, ce petit moment d’immortalité que nous convoitons tous pour donner une raison à notre existence. Aujourd’hui, beaucoup ne veulent pas attendre que le destin leur offre leur quart d’heure de notoriété et vont parfois jusqu’à le provoquer, au point, si nécessaire, d’en subir les plus infimes humiliations pour se retrouver, quelques instants, sous les sunlights.
En 2011, Sebastian Vettel a rayonné tout au long de la saison, éclipsant ses plus proches rivaux – une brochette de champions du monde quand même – à distance plus que respectable, s’offrant même le luxe de tutoyer l’Histoire. Dès lors, les places sous les projecteurs sont devenues chères et nombreux sont ceux qui semblent avoir tout fait pour attirer la lumière sur eux.

Lorsque Mark Webber dépassa Fernando Alonso dans la montée du Raidillon de l’Eau Rouge, à Spa, comment ne pas y voir un appel du pied au SAV de la F1 : « Eh, les mecs, ça mérite pas un SAV d’Or ? » Certes, Mark, mais quel mérite à triompher à la quasi-unanimité dans la catégorie du plus beau dépassement ?
Lorsque Sergio Perez effectua une violente sortie de piste à la sortie du tunnel, à Monaco, un accident qui, il y a encore moins de vingt ans aurait mis un terme à sa carrière, ne cherchait-il pas, inconsciemment, à se qualifier pour l’obtention du SAV d’Or du crash de l’année ? Mais qui aurait donc bien pu le concurrencer ?
Lorsque Jenson Button s’arrêta par mégarde dans le stand Red Bull, lors du Grand Prix de Chine, n’était-ce pas par envie d’être à la place de Vettel pour, ne serait-ce que quelques instants, sortir de l’ombre pesante de l’étoile allemande ?
A Monza, lorsque Michael Schumacher tînt tête à Lewis Hamilton, n’était-ce pas là le cri du cœur à l’intention du jury des SAV d’Or : « Les gars, vous avez vu, je n’ai pas perdu la main ! » ? Désolé, Michael, mais nous avons déjà attribué un SAV d’Or du Papy qui fait la résistance, en 2009.
Que penser des agissements d’Adrian Sutil convaincu qu’une bonne bagarre dans une boîte de nuit chinoise lui permettrait enfin de briller avec Force India ? Peut-être Adrian, mais pas sous les sunlights du SAV de la F1.
Enfin, l’exemple le plus flagrant de ce besoin irrépressible de notoriété fut donné au Canada où un commissaire de piste, trébuchant sur le bithume en allant chercher un débris, semblait prêt à assumer les pires moqueries à son encontre pour l’obtention d’un SAV d’Or. Mais ce sont les SAV d’Or, ici, Monsieur, nous ne bradons pas nos trophées ! Ca se mérite voyons, un SAV d’Or !

Mais qui aura le droit à son instant de gloire ? Qui restera, pour l’éternité, au palmarès des SAV d’Or ? Découvrez le lauréat de ce onzième SAV d’Or du palmarès 2011, présenté par l’équipe du SAV de la F1.

Dino

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Le SAV d’Or du truc auquel on a presque cru

Douzième récompense : le SAV d’Or du truc auquel on a presque cru, récompensant – de façon assez logique – le truc auquel on a presque cru.

Les occasions ont été nombreuses, en cette année 2011, où nous avons eu, nous, passionnés de Formule Un, l’impression d’avoir rêvé ou alors, tel un touriste perdu dans le désert, accablé par la chaleur d’un soleil à son zénith et naturellement assoiffé, d’avoir été victimes d’une hallucination, parfois même collective. Jusqu’au dernier instant, nous y aurons cru mais, finalement, la réalité, souvent froide, brutale et impénétrable nous a été rappelée sans la moindre délicatesse.

Alphonse Le Bon, dans ses Aphorismes du temps présent estime que la « valeur pratique d’une vérité se mesure au degré de croyance qu’elle inspire. » Ainsi, peut-on blâmer ceux qui ont cru qu’un septuple champion du monde, vainqueur de 91 Grand Prix, auteur de 68 pole positions et de 154 podiums, aurait pu accrocher un podium au Grand Prix du Canada ?
Lorsque Lotus Renault Grand Prix signa deux podiums coup sur coup, n’avait-on réellement d’autre choix que de croire que cette ancienne écurie championne du monde avait retrouvé sa grinta d’antan grâce à un système astucieux d’échappements placé à l’avant de la monoplace ?
Même si ce fut un brin naïf de notre part, peut-on nous reprocher d’avoir cru qu’un jour, les écuries se tiennent main dans la main pour gérer la Formule Un pour le bien commun, faisant fi de toutes leurs querelles et ambitions respectives ?
Enfin, faut-il reprocher leur crédulité à ceux qui ont pensé que Red Bull, un simple vendeur de boissons énergétiques, pouvait plier face au savoir faire et à la force de frappe d’écurie historiques de la F1, telles que McLaren ou Ferrari ?

Non ! De tout cela, nous ne devons retenir aucun regret car, comme le disait Dostoïevski : « Vivre sans espoir, c’est cesser de vivre. » Mais qui aura eu raison de croire en ses chances de décrocher ce SAV d’Or ? Découvrez le lauréat de ce douzième trophée du palmarès 2011, présenté par l’équipe du SAV de la F1.

Dino

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Le SAV d’Or d’Honneur

Treizième récompense : l’ultime SAV d’Or de cette édition, le prix spécial du Jury des SAV d’Or 2011.

En 1957, Sidney Lumet adapte au cinéma le scénario d’un épisode de la série télévisée Studio One en réunissant, devant ses caméras, douze hommes en colère. L’histoire, simple, annonce pourtant un chef-d’œuvre : réunis pour juger de la culpabilité d’un homme, onze hommes doivent faire face aux doutes d’un seul et unique juré, qui finira par ramener le jury à la prudence dans son jugement. Ce fantastique huis-clos juridique, qui a été primé, en 1957, de l’ours d’or au Festival de Berlin, fait aujourd’hui partie des nombreux films cultes que compte l’Histoire du Cinéma.
En 2011, le Service Après-Vente de la F1 réuni cinq hommes, fans de sports mécaniques, dans ses studios, pour une émission qui, nous l’espérons, restera elle-aussi comme une œuvre culte. Amenés à débattre sur le lauréat du Prix Spécial du Jury des SAV d’Or 2011, abandonnés à eux-mêmes par des animateurs du SAV de la F1 un brin amusés de se retrouver, pour la première fois, à la place de ses auditeurs, Bilo, Buchor, Fab007, Globben et IcemanR s’apprêtent à clore ces SAV d’Or avec un trophée qui, avouons-le, aura su se faire désirer.

Mais qui a reçu la reconnaissance éternelle du Jury des SAV d’Or 2011 : la parole est à ce dernier.

Dino

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