Red Bull et Renault, des retards à l’allumage

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Red Bull et Renault, des retards à l'allumage
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Avant les essais de Bahreïn, Red Bull et Renault se sont attelés à expliquer leurs problèmes respectifs et à rassurer sur leur niveau de préparation après quatre journées désastreuses à Jerez. Pendant ce temps, Williams s’agite en coulisses avec la signature de nouveaux sponsors tandis que la FIA décide de laisser les pilotes fêter dignement leur victoire après la course.

Renault et Red Bull en retard sur leur emploi du temps mais confiants

Par l’intermédiaire de son directeur des opérations de piste Rémi Taffin, Renault Sport a confirmé être en retard de plusieurs semaines sur le programme de développement de son V6 Turbo hybride. « Nous sommes toujours en retard, mais ce n’est pas une question de mois. Je pense que nous sommes au moins là où nous aurions pensé être aux premiers essais, nous sommes donc peut-être en retard de trois semaines sur notre emploi du temps et nous avons un plan pour nous rétablir. » Mais malgré une journée promotionnelle organisée par Toro Rosso qui n’a pu arriver à terme pour des soucis liés au propulseur français, l’ingénieur se veut rassurant, les problèmes connus à Jerez étant selon lui résolus. « Nous avons principalement fait face à des problèmes informatiques matériels et logiciels. […] Et puis il y avait les problèmes d’intégration avec nos clients. Nous avons travaillé au banc avec eux et nous aborderons le premier jour à Bahreïn sans tous les problèmes que nous avons rencontrés lors des premiers essais, que nous pensons être résolus. »

Malgré tout, Rémi Taffin n’a pas écarté la possibilité de demander une dérogation de la FIA concernant la date limite d’homologation des moteurs hybrides, fixée au 28 février : « Si nous avons un quelconque problème de fiabilité, il est plus difficile d’apporter des modifications après avoir soumis le moteur à homologation pour l’année. Mais une règle « juste et équitable » existe encore et nous permet de changer n’importe quelle pièce si nous avons des problèmes de fiabilité, que nous avons utilisée dans le passé et dont je pense que nous l’utiliserons encore. Cela dit, nous ne disons pas que nous avons des problèmes massifs de fiabilité parce que nous avons réalisés de bons essais sur les bancs et nous savons que chaque pièce fonctionne, nous avons à tout faire marcher ensemble. »

Même son de cloche du côté de Red Bull. Adrian Newey, directeur technique de l’écurie autrichienne, a expliqué à Autosport la débâcle de Jerez par un « problème de Red Bull » causé par un packaging « agressif » : « Ce qui nous a stoppé à Jerez, de notre côté par opposition à celui de Renault, était un problème qui voyait la carrosserie en périphérie des échappements prendre feu. C’est un problème que nous espérons pouvoir surmonter à temps pour Bahreïn. » Au premier rang des explications de ce contrecoup se trouve, là encore, « un manque de temps » : « C’est quelque chose que le banc d’essai aurait pu nous révéler si nous avions pu tout assembler plus tôt. Mais Renault n’a pas pu dégager du temps d’utilisation du banc, et nous n’avons pas pu fabriquer les pièces à temps. Je pense donc que si nous avions été quelques semaines plus tôt, tout aurait alors pu se faire en privé sur le banc. Mais malheureusement, cela s’est fait en public. »

L’ingénieur britannique a insisté sur un moteur hybride Renault « qui semble avoir des besoins de refroidissement particulièrement élevés », notamment en ce qui concerne l’air turbocompressé envoyé dans les cylindres, qui explique son approche audacieuse : « Nous avons senti qu’il nous fallait prendre quelques risques pour obtenir un bon package qui minimiserait les pertes aérodynamiques de ces besoins de refroidissement. »

Si tous ces problèmes ont allumé des rumeurs de divorce entre Renault et Red Bull, certaines évoquant même la reprise par Red Bull du projet inabouti du V6 Cosworth, les deux entités se sont voulues rassurantes en avançant la durée pluri-annuelle du contrat qui les unit jusque fin 2016, même si Helmut Marko n’a pas pu s’empêcher de remarquer que cet accord était soumis à une clause de performance.

Williams amasse les sponsors avec Genworth, Petrobras, et probablement Martini

Embourbée en milieu de peloton ces dernières années, avec pour seule éclaircie la victoire de Pastor Maldonado au Grand Prix d’Espagne 2012, Williams est en train de rassembler des ressources financières importantes pour remonter dans la hiérarchie grâce à de nouveaux accords de sponsoring. Ainsi, Genworth, assureur américain faisant partir du Fortune 500, a signé pour apparaître sur les côtés de l’aileron arrière et sur les équipements du personnel.

Williams a également renoué avec Petrobras, le pétrolier brésilien ayant déjà été partenaire de l’écurie britannique de 2005 à 2008, qui lui fournira carburants et lubrifiants dès la saison 2015, un renfort auquel l’arrivée de Felipe Massa n’est probablement pas étrangère. De surcroît, les montres Oris ont de nouveau prolongé leur soutien qui connaîtra sa douzième année consécutive. Et comme si un bonheur n’arrivait jamais seul, Felipe Nasr, pressenti comme favori pour devenir 3ème pilote de l’équipe de Grove, pourrait amener avec lui les deniers de son sponsor personnel Banco do Brasil.

Mais il semble acquis – une chemise ayant fuité sur le site de produits dérivés onpole.com – que le plus juteux de ces partenariats sera celui, non encore officiel, qui devrait être signé avec Martini, qui deviendrait sponsor-titre, l’écurie s’appelant officiellement Williams Martini Racing. La marque italienne de vermouth n’était plus présente en Formule 1 depuis 2008 et un accord avec Ferrari, mais sa dernière implication à un tel niveau de visibilité remonte à 1979, dans l’écurie Lotus.

La FIA autorise les vainqueurs à célébrer pendant le tour de décélération

Les donuts à répétition de Sebastian Vettel auront finalement fait plier la FIA : dans la dernière version des règlements 2014, publiée sur le site Web de la FIA, l’article 43.3 du règlement sportif, qui régit la transition entre le drapeau à damier et l’entrée en parc fermé, a été remanié pour permettre au vainqueur de la course de célébrer comme il l’entend sa victoire. Auparavant tenu de « n’arrêter sa voiture sur la piste sans raison justifiable en aucune circonstance » et de « rejoindre le parc fermé directement sans délai non nécessaire, sans recevoir aucun objet et sans aucune assistance, excepté celle des commissaires de piste si nécessaire », le vainqueur sera exempté de ces consignes à condition que sa célébration soit faite dans de bonnes conditions de sécurité, que la légalité de sa voiture soit préservée, et que la cérémonie du podium ne soit pas retardée. Une mesure qui lui permettra donc de procéder à des donuts ou encore de s’arrêter sur le bord de la piste pour se saisir d’un drapeau.

L’équipe du SAV de la F1 vous propose donc une émission où elle commente ces principales informations mais revient également sur :

  • La FOTA qui serait sur le point de disparaître, faute d’influence et de ressources ;
  • L’enquête sur l’accident de ski de Michael Schumacher qui a été classée sans suite ;
  • L’arrivée dans la filière Red Bull de Jann Mardenborough, vainqueur de la GT Academy 2011 ;
  • La signature de Simona de Silvestro chez Sauber en vue d’un poste de titulaire en F1 en 2015 ;
  • L’arrivée de Charles Pic chez Lotus commme 3ème pilote.

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Cette émission a été enregistrée le jeudi 20 février 2014.

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