Le SAV des qualifications du Grand Prix de Hongrie 2014

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Le SAV des qualifications du Grand Prix de Hongrie 2014
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L’équipe du SAV de la F1  et revenu dans un podcast en direct, sur les qualifications du Grand Prix de Hongrie 2014, au cours desquelles Nico Rosberg (Mercedes) a réalisé la pole position, profitant d’une nouvelle mésaventure de Lewis Hamilton en Q1, dont la monoplace a pris feu. L’Allemand devance Sebastian Vettel (Red Bull) et Valtteri Bottas (Williams-Mercedes).

Q1 : Le feu terrasse Hamilton, Ferrari glace Räikkönen

Dans le ciel hongrois, le bleu du matin a laissé place à de nombreux nuages qui s’amoncèlent, sans être trop menaçant toutefois. Le premier pilote en piste est Jules Bianchi, sur sa Marussia. Il est suivi par quelques pilotes, tous en pneus mediums, dont Pastor Maldonado (Lotus). Mais, il est dit que la saison des hommes d’Enstone ne sera qu’une longue agonie : le Vénézuélien est au ralenti et doit finalement arrêter son E22 dans l’herbe, à quelques mètres de l’entrée de la voie des stands.

Quelques instants après la mésaventure du malchanceux pilote n°13, une Mercedes en feu rentre dans la voie des stands. C’est Lewis Hamilton ! Le Britannique, victime d’une fuite d’essence, immobilisera sa W05 Hybrid un peu plus loin, près des premiers box. Le feu est important, les commissaires parviennent à le maîtriser mais la fumée semble s’échapper en continue des échappements et de toutes les entrées d’air de la Flèche d’argent. Hamilton quitte la scène, non sans un dernier regard sur sa monoplace qui lui joue décidément bien des tours.

Dépité, il a expliqué aux médias, dont Sky Sports : « Il y avait le feu, mais j’essayais quand même de la ramener au garage, peut-être qu’ils auraient pu y faire quelque chose. Mais ensuite ils ont dit « Stop, stop, stop » donc j’ai essayé d’arrêter, mais les freins ne répondaient plus et la voiture continuait d’avancer et parfois le moteur marchait, parfois pas donc c’est vraiment très mauvais. » Puis le Champion du monde 2009 de lâcher : « Honnêtement, je ne sais pas ce que je peux faire demain… »

Nico Rosberg, une nouvelle fois débarrassé de son équipier et seul concurrent au championnat, en profite pour signer le meilleur temps provisoire, avec 1:25.353. Derrière lui, sans surprise, les Red Bull se placent avec Daniel Ricciardo devant Sebastian Vettel. Les trois hommes, entres autres, ne ressortiront plus. Ils n’auront même pas à passer les pneus tendres.

En revanche, derrière, la lutte pour la Q2 fait rage : avec Maldonado et Hamilton d’ores-et-déjà éliminés, des surprises sont possibles. Les Toro Rosso se replacent tranquillement, Jean-Eric Vergne prenant même la tête alors que Daniil Kvyat est troisième. Les Force India, qui semblent en difficulté, finissent par se mettre à l’abri. Une ligne, sur la feuille des temps, inquiète : Kimi Räikkönen (Ferrari) est 16ème et surtout, il est dans les stands. Impuissant, il ne peut que constater le temps de Bianchi, 64 millièmes plus rapide que le sien. Iceman ne verra même pas la Q2 à Budapest. En zone d’interview, il accuse les ingénieurs de la Scuderia : « Le plan initial était de ressortir mais l’équipe m’a assuré que ça allait passer. Je trouvais ça bizarre et je leur ai demandé plusieurs fois s’ils étaient parfaitement certains de leur coup. Vous pouvez voir ce que ça a donné… »

Eliminés : Räikkönen, Kobayashi, Chilton, Ericsson, Hamilton et Maldonado.

Q2 : Rosberg déroule, Kvyat part à la faute

Le ciel semble s’être éclairci et c’est sous un chaud soleil que débute cette seconde partie de qualifications. Pérez est le premier à sortir, le premier à signer un temps en pneus tendres (1:25.211) et, surtout, le premier à devoir mettre fin prématurément à sa séance, victime d’un problème hydraulique. Rapidement, le Mexicain est devancé par les voitures plus rapides que sont les Williams. Nico Rosberg ne tarde pas, lui non plus, à venir signer le meilleur temps en 1:23.310. Derrière, lui, une nouvelle fois les Red Bull : cette fois, Vettel précède Ricciardo, les deux hommes se situant deux dixièmes derrière le leader du championnat.

A mi-Q2, la piste reste désespérément vide. Longtemps. Très longtemps. Ah ! Finalement, la plupart des monoplaces ressortent lorsque sonnent les trois dernières minutes. Comme en Q1, Rosberg, Vettel et Ricciardo restent au chaud. Ils peuvent observer de loin la lutte pour Q3, qui oppose les McLaren, la Force India restante et les Toro Rosso. A ce petit jeu, alors qu’il semblait en capacité de déloger Nico Hülkenberg (Force India) du top 10, Kvyat en fait trop et part en tête à queue au freinage de la chicane. Le Russe est éliminé.

Eliminés : Kvyat, Sutil, Pérez, Gutiérrez, Grosjean et Bianchi.

Q3 : Rosberg prend la pole quand Magnussen prend la pluie

A quelques instants du début de la dernière partie de séance, le public s’agit et se couvre : la pluie se met à tomber. De grosses gouttes qui ne semblent toutefois pas suffisantes pour détremper l’asphalte. Malgré tout, redoutant une plus grosse averse, les pilotes se massent en bout de voie des stands, Rosberg devant les McLaren de Kevin Magnussen et Jenson Button.

Une fois le feu passé au vert, les hommes se lancent. Dans son premier tour lancé, Rosberg manque le freinage au virage 1 et doit sortir large. Et pour cause : la piste est humide à cet endroit-là. Derrière lui, Magnussen n’a pas vu la scène et se fait surprendre, mais avec de plus graves conséquences le Danois ne peut contrôler sa MP4-29 qui tire tout droit et vient s’encastrer dans un mur de pneus. L’impact est violent, mais le pilote n°20 peut sortir seul. La séance est interrompue. « C’était plus mouillé dans le premier virage que dans le dernier. Je suis sorti du dernier virage et il y a avait une complète adhérence, » a expliqué Magnussen pour Autosport. « Je suis passé de l’adhérence à aucune adhérence et je n’ai pas ralenti. J’ai freiné où vous freinez normalement mais ce n’était pas là où il fallait freiner cette fois. J’ai été extrêmement surpris quand j’ai touché les freins […] Je n’ai pas pu m’arrêter. »

Après la remise en place du mur de pneus dans le virage 1, la séance est relancée. Rosberg une nouvelle fois devant tout le monde. Les pilotes s’élancent en pneus slicks tendres ; la pluie s’est arrêtée. Malgré cela, le pilote Mercedes se montre prudent, un peu trop d’ailleurs, puisque trois pilotes font mieux que lui. Le temps de retrouver ses marques et l’Allemand finit par prendre place en haut de la feuille des temps, deux dixièmes devant Vettel. Par la suite, il finira d’assommer ses rivaux, avec un chrono de 1 :22.715, repoussant Vettel a cinq dixièmes, Bottas – qui est finalement parvenu à tirer son épingle du jeu sur un circuit moins propice à sa Williams FW36 – et Ricciardo à six dixièmes.

 

Pour Nico Rosberg, qui signe ici sa sixième pole position de la saison, la Q3 fut loin d’être aisée, comme il le souligne en conférence de presse : Oui, c’était un gros challenge, car la piste changeait continuellement et spécialement en commençant le tour avec les pneus tendres. J’ai été le premier a arriver dans le premier virage. C’était difficile à juger : quel risque pouvait-je prendre, à partir d’où pouvait-je freiner ? C’était vraiment, vraiment humide, alors j’y suis allé modérément et essayé d’éviter de me crasher […] A partie de là c’était plus facile. Il a commencé à sécher de nouveau, surtout dans mon dernier tour.

 

Sebastian Vettel peut lui avoir des regrets, il a pointé en tête des temps mais la Mercedes à encore une fois été la plus forte, malgré une bonne voiture; il finit deuxième : Je pense que c’est probablement la nature de la piste qui nous conviens – il y a moins de lignes droites. Je pense qu’historiquement on a toujours eu une voiture compétitive ici. Il semble que l’on était un petit peu plus près cette fois mais clairement le tour final de Nico était vraiment bon et l’écart était encore assez grand, plus grand que nous l’éspérions […]Si tout était allé parfaitement et que Nico avait peut être tremblé, nous aurions eu une chance, mais ce n’est pas arrivé.

 

Encore une fois Valtteri Bottas a réalisé de bonnes qualifications. En se classant troisième, il a de quoi espérer faire encore une fois un bon résultat, pourtant il reste le premier étonné par son classement: Je pense que c’est un peu une surprise. On savait que Red Bull allait être rapide ici de même que Ferrai et Mercedes bien évidemment. […] Ce type de piste en théorie n’est pas ce qu’il y a de mieux pour nous, mais on a été capable de bien travailler et l’équipe a rapporté des nouveautés qui ont vraiment bien fonctionné. Clairement nous manquons d’adhérence par rapport à d’ autres voitures mais aujourd’hui était, je pense, un vrai bon jour pour nous.

Classement : Rosberg, Vettel, Bottas, Ricciardo, Alonso, Massa, Button, Vergne, Hülkenberg et Magnussen.

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