Australie 2015 – Preview : Mercedes, fin du secret en Victoria ?

Avant le début du Grand Prix d’Australie, l’équipe du SAV de la F1 vous propose sa présentation de la manche inaugurale de la saison 2015 du Championnat du Monde de Formule 1.

Le circuit

Situé au sud de Melbourne (capitale de l’Etat de Victoria), dans un parc empli de verdure bordant un lac, le Circuit de l’Albert Park a la particularité d’être un tracé semi-urbain, c’est à dire une piste empruntant des voies de circulation, dont certaines ont cependant été refaites en vue de l’accueil de courses automobiles dans les années 1990. La piste est donc sale en début de week-end et demeure glissante – mais logiquement plus gommée et adhérente – tout au long des trois jours de Grand Prix.

Le tracé en lui-même est plutôt rapide et fait la part belle aux phases d’accélération/freinage, mettant à rude épreuve les freins et la consommation d’essence. Paradoxalement, malgré une vitesse moyenne au tour qui dépassait allègrement les 225 km/h de moyenne du temps des V8, il demande un niveau d’appui assez important.

Sur le plan du spectacle, Melbourne n’est pas un circuit qui offre des opportunités de dépassement à foison. Si les gros freinages favorisent les tentatives, le dessin du tracé rend la défense plus aisée, notamment dans les longues pleines charges en courbe. La ligne droite de départ/arrivée, bien que courte et assez hermétique à l’utilisation du DRS, constitue la principale chance de dépassement, même si le virage 1 qui se ferme rapidement et étroitement présente toujours un risque d’accrochage. C’est aussi le cas, à des niveaux différents, des virages 3, 6 ou 9. Malgré tout, étant la première course de la saison, elle voit des mécaniques parfois fragiles et des concurrents parfois fébriles en découdre sur un circuit qui ne pardonne que très rarement les erreurs.

Pour plus de détails, nous vous invitons à lire notre article de présentation du circuit datant de 2014.

Les enjeux

À l’aube de cette nouvelle saison – la deuxième de l’ère du V6 turbo hybride – la principale interrogation sera évidemment la forme des Mercedes et surtout le secret. Mais oui, vous savez, le secret de la taille du fossé entre eux et la concurrence ! En effet, si Melbourne n’est pas toujours révélatrice de la véritable hiérarchie, il fait assez peu de doute que la concurrence ne sera pas exactement à niveau. Derrière, cependant, le doute plane : l’an passé, Red Bull et Williams ont, tour à tour, joué le rôle du dauphin des Flèches d’Argent et semblent en capacité de le reprendre.

Tout de même, les essais d’intersaison ont semblé placer Ferrari en possible candidate au podium. Animée d’une nouvelle dynamique après l’arrivée de Vettel et une restructuration profonde, la Scuderia retrouve des couleurs en même temps qu’elle en perd sur sa livrée. En revanche, du côté de McLaren, l’intersaison n’a pas été des plus tranquilles : la collaboration avec Honda s’est heurtée à l’écueil des soucis techniques – logiques – et à l’inattendu forfait d’Alonso, victime d’une commotion lors des essais privés. Button et Magnussen pourront difficilement espérer mieux qu’une place en fond de top 10, s’ils terminent !

Force India, Toro Rosso et Lotus devraient constituer le ventre mou, à la lutte pour les petits points, devant Sauber – empêtrée dans des problèmes contractuels épineux et qui dispose de plus de pilotes sous contrat que de baquets -, dont la C34 apparaît moins rapide que ce que les essais privés ont voulu montrer. Des problèmes épineux, Manor en a rencontrés : bâtie sur les cendres encore fumantes de Marussia, la petite structure britannique aura réussi son pari d’être à Melbourne mais sans préparation et avec une voiture 2014 modifiée pour le règlement 2015, dur d’imaginer qu’ils seront encore là dimanche.

Sans plus attendre, voici donc les questions auxquelles le GP d’Australie devrait répondre :
– Hamilton et Rosberg s’accrocheront-ils pour laisser aux autres une course bonus ?
– Red Bull réutilisera-t-elle les débitmètres de 2014, pour la déconne ?
– Eva monter sur le podium la Ferrari de Vettel ?
– Les jeux de mots sur Merhi seront-ils épuisés avant la fin des Essais libres 2 ?
– Sérieux, c’est pas un peu bizarre, étrange, mystérieux et pas banal l’absence d’Alonso ?

Et celles auxquelles il ne devrait pas répondre, ou alors par accident :
– Quel pilote sera champion du monde ?
– Comment fait-on la tarte Tatin ?
– Alonso aurait-il gagné la course avec sa nouvelle voiture ?
– Pourquoi donc l’arrêt aux stands de van der Garde a-t-il mystérieusement duré 32 minutes ?
– Frank Underwood ferait-il un bon successeur à Bernie Ecclestone ?

Les infos indispensables

Tracé du Circuit de l'Albert Park

● Le DRS. Comme depuis 2012, deux zones DRS seront mises en place à Melbourne : la première sur la ligne droite de départ/arrivée (762 mètres) et la seconde sur celle située entre les virages 2 et 3 (510 mètres). Un seul point de détection de l’écart commande ces deux portions, juste avant le virage 14.

● Le commissaire-pilote. Pour cette course, le quatrième membre du collège des commissaires sera le néo-retraité et surtout nonuple vainqueur des 24 heures du Mans, Tom Kristensen. Le Danois a déjà occupé ce poste à plusieurs reprises (Allemagne 2011, Espagne et Brésil 2012, Monaco et Inde en 2013 ou encore Autriche 2014).

● Le Grand Prix 2014. L’an passé, malgré une pole signée par Lewis Hamilton, c’est Nico Rosberg qui l’avait emporté. Le Britannique a dû abandonner très tôt en course, à la suite d’un problème moteur. L’Allemand a devancé sur le podium les deux McLaren de Kevin Magnussen et Jenson Button. Ce dernier n’est en réalité pas monté sur la « boîte » mais a profité de la disqualification de Daniel Ricciardo – initialement second – pour débit d’essence trop élevé sur sa Red Bull RB10.

● Les troisièmes pilotes. Pour ce premier GP de la saison, aucun pilote de réserve n’est annoncé. La seule incertitude concerne évidemment Sauber, qui pourrait avoir à faire rouler Giedo van der Garde à la place de Marcus Ericsson ou de Felipe Nasr.

● Les horaires du GP.
Essais libres 1 : vendredi 13 mars, à 2h30.
Essais libres 2 : vendredi 13 mars, à 6h30.
Essais libres 3 : samedi 14 mars, à 4h00.
Qualifications : samedi 14 mars, à 7h00.
Course : dimanche 15 mars, à 6h00.

● Les rendez-vous du SAV.
Top/Flop des essais libres : samedi 14 mars, après les EL3.
SAV des qualifications : samedi 14 mars, 18h00 en live (podcast publié dans la foulée).
Début du vote pour le Quinté± : dimanche 15 mars, juste après la course.
SAV de la course : lundi 16 mars, 20h30 (podcast publié mardi 16 mars).

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