It’s a Monster. Le GP de Grande-Bretagne vu par Rich Webb

  Alors que de nombreux fans ne voient la photographie de Formule 1 et de sport auto en général seulement par les images illustrant les articles, la photographie reste aussi un art et certains photographes s’efforcent de lui redonner ce sens. Dans ce domaine, Rich Webb est un amateur qui depuis quelques années maintenant se dirige de nombreux week-ends par an sur les circuits anglais et fait marcher sa créativité depuis les zones spectateurs des circuits, derrière ces grillages qu’il laisse parfois apparaitre dans ses photos et avec lesquelles il a développé une certaine relation.

Il accompagne tous les week-ends ses galeries de texte d’opinion sur la photographie ou sur le sport, dont celui ci-dessous, traduit pour l’occasion, où il donne son avis sur la F1 en général et dont vous pouvez retrouver le version anglaise ici.

« J’aime la Formule Un.  Je l’adore.

A chaque course, nous devenons témoins d’un nouveau florilège de prestigieux tours du calendrier du sport automobile.

C’est sans doute le pinacle de certaines technologies, élaborées par des cerveaux parmi les plus fins et pilotées par les pilotes les plus talentueux sur les meilleurs circuits du monde.

C’est une fête sensorielle de couleur, de vitesse, de son que seulement certains chanceux peuvent découvrir en vrai une fois par an.

Je fais partie de ces chanceux et j’aime cela.

C’est aussi la seule fois de l’année où le plus beau circuit du Royaume-Uni prend vie, ce cercle tentaculaire et déformé qu’est Silverstone est inondé de fans, désireux d’apercevoir ces machines incroyables et les héros qui les guident à des vitesses incroyables.

Le virage Copse à 280kmh. Aucun autre véhicule sur terre n’est capable de faire une telle chose.

[Quasiment] pas de frein de Luffield à Vale. C’est presque un demi tour sur le pied droit. Un demi tour !

Complètement insensé. Mais quel spectacle !

En plus de cela, il y a tout le reste… la vue, les bruits, les couleurs, les odeurs et l’émotion. C’est grandiose.

Ils disent que la F1 a besoin d’être sauvée, ils disent que la F1 a besoin d’être comme avant et ils disent que la F1 a besoin d’être connectée avec ses fans.

Je dis que c’est de la bêtise.

La Formule 1 a juste besoin d’être concentrée sur le fait d’être La Formule 1.

Elle a besoin d’émerveillement et d’éblouissement, d’enthousiasmer et de fasciner. C’est le pinacle, c’est ce dont les rêves sont faits et cela suffit en soi pour la faire vivre.

Elle a besoin d’être constante, juste et de laisser la meilleure équipe gagner.

Oui, la meilleure équipe gagne toujours… C’est vrai dans n’importe quel sport et aucun plus que la F1. Parfois c’est une promenade, parfois pas. Parfois un outsider se fait remarquer. Au cours des années, c’est arrivé à maintes reprises.

Intervenir là-dessus n’en ferait plus un sport mais un mauvais feuilleton.

La F1 n’a pas besoin des rumeurs, des spéculations, ou des gazouillements fictifs d’Eddie Jordan. Sans parler des boys bands et autres célébrités qui ne s’intéressent pas à la course.

Et elle n’a pas besoin de journalistes attisant les huées des pilotes et se concentrant sur eux-mêmes en paradant sur la grille.

Moi et les 150 000 fans venus à Silverstone le dimanche ne voulait voir qu’une chose : une belle course, un GP mémorable ainsi que de nous amuser.

C’est ce que la F1 nous a offert et c’est ce qu’elle aurait fait sans toute cette fantaisie à Londres.

Je parie que peu de ces « fans » ont payé pour se rendre à Silverstone un jour plus tard, voir vraiment la F1.

Les gens intéressés paieront volontiers pour un tel spectacle, pour faire partie de quelque chose de mémorable, et les gens le feront toujours. Ils le font depuis des années.

La F1 en elle-même devrait être suffisante pour les vrais fans.

Nous payons pour voir le sport qu’on aime, une course de qualité, les hauts et les bas, et ainsi être une petite partie de tout ceci.

Nous payons dans l’espoir de voir notre pilote ou équipe favorite ramener les points à la maison. Nous payons pour ressentir l’atmosphère et l’émotion qui vont avec.

Tout le reste n’est que du bonus.

Alors peu importe que vous supportiez les Rouges, les Gris, les Bleus, les Roses ou les Jaunes le dimanche… vous ne pouvez pas nier que vous avez assisté au spectacle d’un Grand Prix débordant de talents et de merveilles, des pilotes aux voitures.

Nous n’avons pas besoin de nous faire mousser, nous voulons juste ressentir cette émotion.

Parce qu’à 14h et pendant deux heures, l’unique chose à laquelle 150 000 personnes à Siverstone s’intéressaient étaient 5 lumières rouges et l’agitation d’un drapeau monotone.

I hope my gallery does what was a fantastic weekend, just a morsel of justice. Enjoy. »

Rich Webb

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