Retour du GP de France – Épisode 2 : Rouen, circuit des âges farouches

A l’occasion du retour du Grand Prix de France au calendrier de la Formule 1, le SAV de la F1 vous présente les circuits qui ont accueilli l’épreuve entre 1950 et 2008. Deuxième épisode avec le circuit de Rouen-les-Essarts, en Seine-Maritime.

LE CIRCUIT

Tracé du Circuit de Rouen-les-Essarts
En jaune, le circuit tel qu’il fut utilisé à partir de l’édition 1957. La partie en rouge correspond à la portion de tracé utilisée pour l’édition 1952.

Distance.
Circuit de 5,100 km
1952 : 77 tours pour 392,700 km

Circuit de 6,542 km
1957 : 77 tours pour 503,734 km
1962 : 54 tours pour 353,268 km
1964 : 57 tours pour 372,894 km
1968 : 60 tours pour 392,520 km

LES TRUCS A SAVOIR

Franco-français. La Formule 1 vit au début des années 1950 une première crise, avec le désengagement du mastodonte Alfa Romeo et des grilles de départ de plus en plus faméliques. Pour faire face à cela, en France, l’Automobile Club de France décide d’organiser sous l’égide de la réglementation Formule 2 un Championnat des Grands Prix de France. La FIA suivra cette voie réglementaire pour le Championnat du monde de F1, qui adoptera donc une réglementation F2. La course organisée à Rouen est alors une épreuve commune aux deux championnats. Pour la petite histoire, avant Rouen, le Championnat des GP de France avait disputé les Grands Prix de Pau, de Marseille (circuit du Parc Borély), de Paris (circuit de Linas-Montlhéry), de la Marne (circuit de Reims-Gueux) et devait ensuite faire escale aux Sables-d’Olonne, à Saint-Gaudens (pour le GP du Comminges) et à La Baule. Ce championnat a été remporté par Alberto Ascari, pour Ferrari, tout comme le Championnat du monde.

Tragédie. Lors de l’édition 1968, sur une piste rendue humide par la pluie, Jo Schlesser, dont il s’agit du tout premier Grand Prix, perd le contrôle de sa Honda dans le rapide virage des Six Frères, au 3e tour. Il sort de piste, percute l’immense talus qui borde la piste, le longe un temps puis voit sa monoplace se retourner, retomber à l’envers et à cheval sur la piste et le bas côté, le tout en s’embrasant. Le châssis en magnésium de la voiture remplie d’essence se consume à une vitesse folle et produit des flammes d’une intensité et d’une hauteur qui ne laissent absolument aucune chance au pilote français, qui périt brûlé avant même que l’incendie ne puisse être maîtrisé. Comme de coutume à l’époque, la course n’est absolument pas arrêtée malgré la gravité évidente de l’incident, la fumée qui s’en dégage et gêne la visibilité ainsi que la présence du personnel pour intervenir. C’est le deuxième et dernier mort lors d’un week-end officiel de Grand Prix en France.

Le palmarès
1952 – A. Ascari (Ferrari)
1957 – JM. Fangio (Maserati)
1962 – D. Gurney (Porsche)
1964 – D. Gurney (Brabham-Climax)
1968 – J. Ickx (Ferrari)

LES TITRES AUXQUELS VOUS AVEZ ÉCHAPPÉ

Les premiers tours de Rouen
Rouen l’argent !
Rouen les essore
Essarts Libres

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.