Le SAV du Grand Prix du Canada 2011

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Le SAV du Grand Prix du Canada 2011
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Le SAV de la F1 revient sur ce Grand Prix d’Europe 2011 remporté par Jenson Button (Red Bull) devant Sebastian Vettel (Red Bull) et Mark Webber (Red Bull), en compagnie de Fab007, un de nos auditeurs. L’occasion de découvrir le résultat de vos Top 10 de la course, mais aussi celui de notre concours Top Pas Position et de retrouver nos traditionnelles rubriques.

N’oubliez pas de voter, ici, pour le fait marquant du Grand Prix du Canada et pensez à participer au concours Top Pas Position, au plus tard pour le lundi 27 juin prochain, 18h.

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Ça s’est passé au Canada

Après six éditions d’un Grand Prix du Canada organisé dans le cadre du Canadian Sports Car Championship (de 1961 à 1965) puis du Championnat Can-Am qui fait ses débuts en 1966, le Grand Prix du Canada intègre le calendrier du Championnat du Monde de Formule Un, en 1967, à l’occasion du centenaire de la formation du Canada. Disputé sur le circuit de Mosport, ce premier Grand Prix s’ouvre sous la pluie avec l’inévitable Jim Clark en pole position. Denny Hulme ne tarde cependant pas à prendre la tête de la course, alors que Bruce McLaren, en dépit d’une tête à queue, s’empare de la deuxième place après avoir passé, coup sur coup, Jack Brabham et Jim Clark. Mais lorsque la piste commence à sécher, la McLaren-BRM perd de son efficacité et le pilote kiwi doit céder aux assauts de Clark puis de Brabham. Le grand Jim reprit la tête de la course lorsque la pluie s’invita de nouveau au-dessus du circuit. Mais le pilote Lotus n’aura pas à lutter longtemps contre les éléments, le moteur de sa voiture s’arrêtant, laissant la voie libre à Jack Brabham pour signer une victoire qui allait permettre à l’écurie Brabham de conserver son titre constructeur.

Après s’être aventurée, en 1968, sur le circuit du Mont Tremblant, la F1 revient à Mosport l’année suivante pour un Grand Prix remporté par Jacky Ickx avec une confortable avance malgré un accrochage et une tête à queue avec la Matra de Jackie Stewart pour la tête de course. Le Canada cherchait encore le pilote qui porterait haut et fort ses couleurs en Formule Un, mais ce ne fut pas le cas en 1969 où le canadien Al Pease reçu le drapeau noir au 22ème tour pour une vitesse trop faible à bord d’une Eagle de 1966.

L’édition 1970, disputée sur le circuit du Mont Tremblant se disputa sans le Team Lotus qui décida de ne pas envoyer de voiture au Canada juste après avoir subit la perte de Jochen Rindt trois semaines auparavant. Les pilotes Ferrari partaient alors favoris mais Jackie Stewart réalisa la pole position à bord de ce qui s’avère être la toute première véritable voiture fabriquée par Tyrrell. L’écossais fit d’ailleurs forte impression en début de course, avant de subir une panne mécanique qui le contraignit à l’abandon. Malgré sa victoire, Jacky Ickx, désormais deuxième au classement pilote comptait 17 points de retard sur le regretté Rindt, avec deux Grand Prix restants seulement.

En 1971, Mark Donahue, qui s’était imposé sur le tracé du Mosport Park en Can-Am, en 1966, fit ses débuts en grandes pompes en Formule Un, sur le même circuit, en terminant sur la 3ème marche du podium, ce qui restera comme étant son meilleur résultat, dès son premier Grand Prix, sur 14 disputés.

L’année suivante, alors que le Grand Prix du Canada se déroulait depuis 1967 en alternance entre Mosport et Mont Tremblant, les Formule Un roulèrent pour la deuxième année consécutive sur le circuit de Mosport après qu’une dispute avec les autorités locales ait conduit à la fermeture du tracé québécois. Jackie Stewart s’imposa une nouvelle fois, sans véritable concurrence, mais le Grand Prix fut surtout marqué par la première pole position dans l’Histoire d’une McLaren, signée par Peter Revson qui allait conquérir, l’année suivante, sa deuxième et dernière victoire en Formule Un, avant de disparaître, en 1974.

Le Grand Prix du Canada 1973 fut d’ailleurs l’occasion d’un cafouillage dû à l’introduction de la voiture de sécurité : une grande première dans l’Histoire de la Formule Un. Epie Wietzes, au volant de cette Porsche 914 jaune, se plaça en effet par mégarde devant l’Iso-Marlboro d’Howden Ganley permettant ainsi à une bonne partie du peloton, y compris le futur vainqueur, de revenir dans le tour des leaders. Revson avait alors dû attendre 4 heures avant que sa victoire ne soit finalement officialisée.

En 1974, le Canada, avant dernier Grand Prix de la saison, sera le théâtre du premier épisode, potentiellement décisif dans la course au titre. Clay Regazzoni occupait alors la tête du championnat avec 46 points, devant Jody Scheckter (45 points), Emerson Fittipaldi (43 points) et Niki Lauda (38 points). Ces deux derniers s’élancèrent en première ligne devant la Tyrrell de Scheckter alors que Regazzoni devait se contenter de la 6ème place. Rapidement, les 4 prétendants au titre se retrouvèrent aux quatre premières places, dans l’ordre inverse du classement au championnat, offrant ainsi la perspective d’un final, lors du Grand Prix des Etats-Unis, avec 4 hommes en 2 points, dont 3 pilotes ex-æquo en tête du championnat. Mais les freins de Scheckter l’abandonnèrent au 49ème tour alors qu’au 70ème des 80 tours, la Ferrari de Niki Lauda sortit de la piste. Emerson Fittipaldi hérita ainsi de la victoire et de la tête du championnat, devant Clay Regazzoni à un point seulement.

Après avoir débuté chez Ferrari lors de son Grand Prix national, en 1977 (après une pige d’une course chez McLaren), Gilles Villeneuve inaugurera de la plus belle des manières le circuit qui, quelques années plus tard, porterait son nom : le tout nouveau tracé de l’île Notre-Dame. C’est pourtant le pilote Lotus, Jean-Pierre Jarier qui s’élance en pole position et domine le début de course au point de posséder plus de trente secondes d’avance sur son plus proche poursuivant. Le français devance alors Jody Scheckter et Gilles Villeneuve qui a profité des problèmes d’Alan Jones pour reprendre sa 3ème place avant de dépasser le sud-africain. Le québécois profita ensuite de l’abandon de Jarier, victime de problèmes de freins pour signer, sur ses terres, sa première victoire en Formule Un.

L’édition 1979 allait être le théâtre d’un rebondissement incroyable lorsque, Niki Lauda, après quelques tours d’essais de la toute nouvelle Brabham BT49 décida de mettre un terme à sa carrière, avec effet immédiat, à la surprise générale, contraignant ainsi son employeur à faire appel aux services de Ricardo Zunino. Cet événement éclipsa la victoire d’Alan Jones qui allait se rattraper de la plus belle des manières, l’année suivante, en y remportant la victoire et le titre de Champion du Monde. Après l’abandon de son rival pour le titre, Nelson Piquet, sur problème moteur, l’australien n’avait alors qu’à remporter la course pour être assuré de devenir le digne successeur de Jack Brabham. Le pilote Williams se retrouva cependant sous pression de Didier Pironi, qu’il laissa passer lorsque ce dernier écopa d’une pénalité pour avoir anticipé le départ. Pironi termina la course en première position sous le drapeau à damiers avant que la pénalité ne soit décomptée de son temps de course, offrant ainsi une avance suffisante à Alan Jones pour être couronné avant même de disputer la dernière course, au Glen.

En 1982, quelques semaines à peine après la mort de l’enfant du pays, et alors que le circuit de Montréal allait recevoir le nom du Québécois, la Formule Un allait de nouveau être endeuillée suite au terrible accident du jeune Riccardo Paletti, lors du départ, reléguant la victoire de Nelson Piquet au rang d’anecdote d’une bien sombre histoire.

Dès lors, le Grand Prix du Canada, ayant hérité d’une date printanière, s’y déroulèrent des courses naturellement moins décisives pour le championnat. Le circuit canadien n’en resta pas moins un terrain de jeu parfaitement adapté pour les moteurs turbos qui s’y étaient déjà imposés en 1982 et 1983 mais aussi les années suivantes, jusqu’à leur interdiction : Piquet (1984), Alboreto (1985), Mansell (1986), Senna (1988).

En 1989, une nouvelle fois les pilotes McLaren trustent la première ligne devant la Williams de Patrese, la Ferrari de Berger, celle de Mansell et la Williams de Boutsen, en sixième place. La course fut cependant marquée par une averse avant le départ qui s’ensuivit d’un imbroglio dans les stands, avant même la fin du tour de chauffe, qui élimina Nigel Mansell. Nombreux furent les pilotes à chausser les pneus slicks dès les premiers tours alors que Prost fut contraint à l’abandon suite à un bris de suspension. Patrese s’empara ainsi de la tête devant Boutsen qui passa à son tour chausser des pneus slicks au moment même où la pluie reprit de plus belles. Patrese, resté en piste, conforta ainsi son leadership sur la course mais ne put rien contre la remontée d’un Ayrton Senna toujours en état de grâce sous de telles conditions, avant de devoir céder également sa deuxième place à Thierry Boutsen. Alors que Senna se dirigeait vers une nouvelle victoire, son moteur rendit l’âme à trois tours de l’arrivée, propulsant ainsi le belge vers sa première victoire en Grand Prix qui s’avéra également être la première victoire d’une longue série pour l’association Williams-Renault en Formule Un.

L’année suivante, la victoire n’échappa cependant pas à Ayrton Senna, tout comme elle ne devait pas échapper à Nigel Mansell en 1991. Malheureusement pour le britannique, qui avait dominé le Grand Prix de la tête et des épaules, sa fin de course fut digne d’une fable de la Fontaine. En effet, voulant saluer la foule pendant son dernier tour, à vitesse réduite, le Lion cala, laissant filer une victoire acquise à un Nelson Piquet qui glana ainsi sa 23ème et dernière victoire en carrière, pour le compte de l’écurie Benetton.

En 1992, alors qu’il semblait imbattable, le Britannique rata une nouvelle opportunité de s’imposer en manquant son freinage à la dernière chicane, terminant sa course en tête-à-queue, la victoire échouant, plus tard, à Gerhard Berger, devant Michael Schumacher et Jean Alesi.

L’Avignonnais allait d’ailleurs connaître son heure de gloire au Canada, en 1995, où il remporta ce qui reste comme sa première et unique victoire en Formule Un, le jour de ses 31 ans. Parti en 5ème position, le français profita des premiers tours chaotiques pour s’emparer d’une solide deuxième place derrière un Michael Schumacher lancé dans un cavalier seul. Mais l’Allemand, victime d’un problème électronique, resta bloqué sur le 3ème rapport et fut contraint de passer aux stands changer de volant, sauvant à coup de tours de qualifications, la 5ème place, mais abandonnant la victoire à Alesi et le podium aux deux pilotes Jordan, Rubens Barrichello et Eddie Irvine.

Le pilote allemand s’imposera cependant comme le maître de Montréal, glanant 6 nouvelles victoires, s’ajoutant à celle acquise en 1994, ne la laissant échapper qu’à 3 reprises, au profit de Damon Hill (1996), Mika Häkkinen (1999) et Ralf Schumacher (2001). Depuis, Lewis Hamilton s’y est imposé pour la première fois de sa carrière en Formule Un, et reste invincible en qualifications sur le circuit Montréalais, et espère bien le rester ainsi qu’y empocher sa 3ème victoire en 4 participations.

Il faudra les suivre

Pirelli : Comme à Monaco, Pirelli fournira aux écuries ses pneus les plus tendres pour le Grand Prix du Canada, à savoir les pneus tendres et super tendres, sur une piste réputée pour son abrasivité. En effet, après le désastre du Grand Prix du Canada 2008 disputé sur une piste dont le revêtement se disloquait, les organisateurs avaient adopté un nouveau composé plus résistant mais aussi plus abrasif, des qualités intrinsèques aggravées par les températures élevées lors de l’édition 2010. Cette dernière, marquée par 61 passages par la voie des stands, est d’ailleurs à l’origine de la volonté de Pirelli de proposer des pneus moins endurants afin d’offrir plus de spectacles. Le Grand Prix avait en effet été riche en action avec 65 manœuvres de dépassements, soit le record sur piste sèche, depuis le Grand Prix du Mexique 1990.
Certains se sont donc inquiétés suite à l’annonce du choix des gommes par Pirelli, mais, la pluie étant annoncée pour samedi et dimanche, le risque de voir les pneus se dégrader beaucoup trop vite est moindre, ce qui serait, d’ailleurs, l’occasion de découvrir, en conditions de courses, les mélanges pluies que propose cette saison le manufacturier italien.

Mercedes Grand Prix : À en croire Jenson Button, l’écurie allemande pourrait être une des surprises du Grand Prix du Canada : « Mercedes sont peut-être nos principaux rivaux. […] Ils seront très compétitifs ici. […] Avec les longues lignes droites, je pense que Mercedes peut gagner 20km/h avec le DRS [alors] que la plupart des autres équipes sont aux environs de 12km/h. C’est une différence énorme ici, alors, en qualifications, ils vont être très, très rapides. »

Le Grand Prix du Canada offrira en effet une double zone de DRS activée à la sortie de l’épingle, dans la longue ligne droite précédant les stands puis dans la ligne de départ/arrivée elle-même.
Mais de façon générale, le circuit Gilles Villeneuve est un tracé traditionnellement favorable aux moteurs puissants et Mercedes y possède la meilleure position moyenne sur la grille de départ (6,68) devant Renault (8,96), Ferrari – dont Acer et Petronas – (10,82) et Cosworth (15,94).

Mercedes reste sur un bilan de 3 pole positions consécutives sur le tracé de l’Île Notre-Dame, avec deux victoires… mais tout cela pour le compte de McLaren. En effet, l’an passé, Mercedes n’avait pas fait mieux que 10ème en qualifications grâce à Rosberg qui était reparti du Canada avec la 6ème place.

Le DRS fera-t-il donc la différence ? Reste encore à le faire fonctionner, l’écurie allemande ayant souvent été victime des défaillances de son système depuis le début de saison.

Nico Rosberg ne se montrait d’ailleurs pas parmi les plus optimistes à la veille de ce Grand Prix : « Je pense que nous serons compétitifs en qualifications, j’en suis même convaincu, mais […] notre monoplace détruit tout simplement ses pneus en course. […] À Monaco, cela aussi s’était très très mal passé. » Toujours est-il que, pour l’Allemand, « avec la combinaison du DRS et des pneus, ça devrait nous réserver un week-end excitant et plein d’action. »

Le Canada en bref

Avec près de 10 millions de km², le Canada est le 2ème état le plus vaste au monde, derrière la Russie, et donc l’état le plus vaste inscrit au calendrier 2011 de la Formule Un.

Mais avec ses 35 millions d’habitants, le Canada n’est que le 37ème pays le plus peuplé au monde, et le 11ème au calendrier 2011 de la Formule Un. Il présente d’ailleurs l’une des plus faibles densités de population au monde, avec 3,4 habitants au km² à comparer aux 110 habitants au km² de la France.

Les francophones y représentent plus de 20% de la population, essentiellement issus de la province de Québec.

Le Canada est le 1er pays producteur d’hydroélectricité au Monde avec près de 62% de la production mondiale annuelle. Le pays est également le 1er pays producteur de bleuets à feuilles étroites ainsi que le 3ème plus gros producteur de diamants, en valeur. Le Canada constitue également la 2ème plus grande réserve de pétrole brut au monde, derrière l’Arabie Saoudite, mais devant l’Iran, l’iraq et le Koweit.

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