Ferrari, radio et Super Licence : l’actu en vrac avant Singapour
|L’équipe du SAV de la F1 est revenue, dans une émission en direct, sur l’actualité F1 de la semaine écoulée et notamment sur le remplacement de Luca di Montezemolo par Sergio Marchionne à la tête de Ferrari.
[tab:Marchionne détrône Di Montezemolo chez Ferrari]
Sergio Marchionne détrône Luca di Montezemolo chez Ferrari
Après 23 ans de bons et loyaux services pour son retour à Maranello, Luca di Montezemolo va céder sa place à la tête de Ferrari à Sergio Marchionne, l’actuel PDG de FIAT – entre autres. Le fantasque italien, qui laissera officiellement son poste une fois l’introduction du Groupe FIAT-Chrysler Automobiles à Wall Street réalisée en octobre, paye les désaccords avec son futur successeur : « En tant que Président de Ferrari, il a mené la compagnie vers un niveau d’excellence technique et organisationnelle sans précédent qui a amené des résultats financiers remarquables, » a déclaré Marchionne dans un communiqué. « Luca et moi avons discuté du futur de Ferrari en longueur. Et notre désir mutuel de voir Ferrari atteindre son réel potentiel sur la piste a mené à des incompréhensions qui sont clairement devenues visibles au long du week-end dernier [lors du Grand Prix d’Italie, ndlr]. Je veux remercier Luca pour tout ce qu’il a fait pour FIAT, pour Ferrari et pour moi personnellement. »
De son côté, et dans un communiqué séparé, le futur ex-Président de Ferrari a adressé « [ses] remerciements, en tout premier lieu, aux femmes et aux hommes de l’usine Ferrari, des bureaux, des circuits et des concessions à travers le monde » : « Ils ont été les vrais architectes de la croissance spectaculaire de l’entreprise, de ses nombreuses victoires inoubliables et de sa transformation en l’une des marques les plus fortes au monde. » Et de conclure : « Je souhaite aux actionnaires, et particulièrement à Piero Ferrari qui a toujours été à mes côtés, et à chacun dans la compagnie, les années supplémentaires de succès que Ferrari mérite. »
Tout n’est pas perdu pour Montezemolo car, selon plusieurs sources, il reste en lice pour prendre la tête de la compagnie aérienne Alitalia. Mais surtout, comme le précise un communiqué publié par FIAT, il encaissera en partant une somme d’environ 27 millions d’euros : « M. Montezemolo recevra l’indemnité post-mandat qui lui a été accordée en 2003 et qui est décrite dans le Rapport de Rémunération publié par la Compagnie (équivalent à 5 fois la compensation annuelle fixe de 2.742.000 €, c’est-à-dire un total de 13.710.000 €, payable en 20 ans. De plus, en considération de son engagement de ne pas s’impliquer dans des activités en compétition avec le Groupe FIAT dans la période courant jusqu’en mars 2017, M. Montezemolo recevra les parts fixe et variable de la compensation due jusqu’à cette date, totalisant 13.253.000 €, devant être versés avant le 31 janvier 2015. »
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Silence radio à Singapour
« Si j’avais quelque chose de négatif à retenir contre la Formule 1 moderne, ce serait vraisemblablement les messages radios. […] Ces messages sont très négatifs parce que même si ce n’est pas complètement vrai, les gens pensent que la Formule 1 est devenue un sport avec trop d’assistance, facile à contrôler par quelqu’un d’autre que le pilote. » C’est en ces termes qu’Alain Prost commentait la volonté de la FIA de restreindre les communications radios entre le pilote et le muret des stands.
C’est en effet par une directive technique adressée aux écuries de Formule 1 et en vertu de l’article 20.1 du règlement sportif, qui stipule que les pilotes doivent « contrôler la voiture seuls et sans assistance », que la FIA a décidé d’interdire certaines conversations radios : « Afin de s’assurer que l’article 20.1 du règlement sportif de la F1 soit respecté en tout temps, la FIA entend renforcer la règlementation de façon rigoureuse avec effet immédiat. Par conséquent, plus aucune conversation radio entre le muret des stands et le pilote ne pourra inclure d’information liée à la performance de la voiture ou du pilote. La FIA rappelle également que la transmission de données depuis le muret des stands vers la voiture est également interdite en vertu de l’article 8.5.2 de la règlementation technique. »
Face à la crainte émise de voir (re)surgir les messages codés, la FIA a également précisé que de tels messages entraient en infraction avec l’article 20.1 du règlement sportif et a agité le spectre de sanctions qui ne se limiteront pas à une simple tape sur la main : « La décision appartiendra aux commissaires mais il est probable que ce soit davantage une pénalité sportive que financière. »
Autosport donne ainsi une liste indicative de ce qui sera ou ne sera plus autorisé à la radio dès ce week-end :
- Il sera autorisé :
- De dire à un pilote lorsqu’il est autorisé ou doit s’arrêter pour changer de pneus ;
- De transmettre des consignes d’équipe pour dépasser ou laisser passer un coéquipier ;
- D’avertir les pilotes concernant le trafic durant les qualifications et la course ;
- D’avertir, par mesure de sécurité, la présence de drapeaux jaunes ou les situations dangereuses en piste.
- Il sera prohibé :
- D’informer le pilote des changements à apporter à sa voiture pour améliorer sa performance ;
- D’informer le pilote sur sa consommation en carburant et sur la manière de gérer son rythme ;
- D’informer le pilote sur sa propre performance et sur les possibilités d’améliorations ;
- D’informer le pilote sur l’état de ses pneumatiques ;
- D’informer le pilote sur la meilleure façon de négocier le tour de formation ou de réaliser le meilleur départ possible.
Une mesure qui vise donc à redonner plus de contrôle aux pilotes mais qui pourrait, dans le cadre d’une règlementation technique encore en rodage chez certaines écuries, aboutir à quelques – mauvaises ? – surprises.
[tab:La FIA dépoussière la Super Licence]
La FIA dépoussière la Super Licence
Introduite en 1984 avec pour objectif de s’assurer que tout pilote participant à un Grand Prix ait montré les qualités requises pour concourir parmi l’élite, la Super Licence est le sésame indispensable à toute participation à un Grand Prix de Formule 1. En l’état, en vertu de l’article 5 du premier chapitre de l’Annexe L du Code Sportif International, les prétendants à un baquet de Formule 1 doivent disposer d’une licence de Grade A en cours de validité. Ils doivent ensuite satisfaire à l’une des cinq conditions suivantes :
- Avoir pris le départ d’au moins 5 courses comptant pour le Championnat du Monde de Formule Un de la FIA pour Pilotes de l’année précédente, ou le départ d’au moins 15 courses au cours des trois années précédentes ;
- Avoir précédemment détenu la Super Licence et avoir été le pilote d’essai attitré d’une équipe du Championnat du Monde de F1 au cours de l’année précédente ;
- Avoir été classé, au cours des deux années précédentes, parmi les 3 premiers du classement final : du Championnat de F2 ou du Trophée International de F3 ou de la Série GP2 ou de la GP2 Asia Series ou du Championnat Japonais F/Nippon ;
- Avoir été classé parmi les 4 premiers du classement final de la Série Indycar IRL au cours des deux années précédentes ;
- Être le champion en cours de la Formula 3 Euro Series, de l’un des championnats nationaux de F1 (Grande-Bretagne, Italie, Japon, Espagne) ou de la World Series F/Renault V6 ;
- Être considéré par la FIA comme ayant fait preuve régulièrement de capacités exceptionnelles dans des voitures de formule monoplace, mais sans avoir pu se qualifier conformément aux points c) à e) ci-dessus. Dans ce cas, l’équipe de F1 concernée doit démontrer que le candidat a conduit de manière constante une voiture de la Formule Un en vigueur sur au moins 300 km à une vitesse de course en l’espace de 2 jours au maximum, ceci étant réalisé pas plus de 90 jours avant la demande et certifié par l’ASN du pays où s’est déroulé l’essai.
De telles conditions auraient ainsi privé Roberto Merhi du baquet Caterham au Grand Prix d’Italie – même s’il fut autorisé à participer aux Essais Libres du vendredi matin – et devraient permettre à Max Verstappen d’être aligné au départ du Grand Prix d’Australie 2015, malgré une expérience extrêmement limitée. Une situation à laquelle la FIA va réfléchir dans les prochaines semaines, comme le laisse entendre un communiqué publié par l’instance dirigeant : « Mandat a été donnée à la FIA de revoir les conditions d’accès à la Super Licence, en consultation avec toutes les parties concernées. Une proposition sera soumise à l’approbation du Conseil Mondial de décembre [2014] pour une entrée en vigueur dès 2016. »
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Quels messages radios les écuries vont-elles désormais nous inventer ?
- "Pastor, le prochain virage tourne à droite" (29%, 29 votes)
- "Kamui... euh, Andr... euh, ... et merde, attends, on revient !" (20%, 20 votes)
- "La chicane est annulée, je repète, la chicane est annulée !" (12%, 12 votes)
- "Les endives gratinent au four" (9%, 9 votes)
- "Felipe, Valtteri is not faster nor slower than you !" (7%, 7 votes)
- "On va manger un bout, tu passes au Drive ?" (7%, 7 votes)
- "Lewis, Roscoe a fait pipi sur un pneu tendre" (6%, 6 votes)
- "Fernando, Nelson Picole Jr a appelé, il a un message pour Kimi !" (3%, 3 votes)
- "Daniel, tu es premier, mais n'oublie pas que tu es suivi !" (2%, 2 votes)
- "Maldonado ne s'est pas encore crashé" (2%, 2 votes)
- "Nico, Chuck Norris est derrière toi !" (2%, 2 votes)
- "Attention, Massa est à côté de toi !" (1%, 1 votes)
100 votants
Pour que Ferrari redevienne Ferrari il faut bâtir le même travail que chez McLaren tout reprendre de 0. Virer mattiaci, Alonso et raikonnen. Partir prendre un gars dans les mineurs comme directeur de course. Prendre sur le même modèle de Williams un jeune: Bianchi un vieux : Button (en attendant 1 top pilote). Voilà ce que doit faire Ferrari. Je reste persuadé que Grosjean ira chez McLaren car c est trop compliqué de faire un top pilote maintenant.
Virer Mattiaci ?
Ferrari a besoin d un vrai directeur de course à mon sens
Je serais curieux de savoir, en quoi, Marco Mattiaci n’a pas les qualités pour être un directeur de course ? Un poste, au passage, qu’il serait intéressant que tu définisses, parce que si l’on regarde la plupart des patrons des écuries, c’est pas toujours très clair et je ne vois pas en quoi Mattiaci ne pourrait pas faire chez Ferrari ce que d’autres ont fait avant lui, avec un CV qui n’était pas forcément celui d’un directeur de course.
Pour moi un directeur de course est quelqu un qui coordonne une equipe entre les ingenieurs, directeurs techniques, pilotes etc etc. Il etablit une strategie pour l equipe a court ou long terme Dino. J ai envie de faire un parralele avec un gars comme Eric Boullier, directeur de course qui a fait chez Dams [si je ne dis pas de conneries] il a été ingenieur et aujourd hui Boullier possede une trajectoire incroyable en etant dans l une des ecuries les plus prestigieuses de l histoire McLaren. Mattiaci si je ne dis pass de connerie encore c est un commercial a la base, est il vraiment fait pour ce poste? Je ne pense pas que le renouveau passera par Mattiaci, je pense qu il y a des gars dans des categories mineurs qui connaisse ce poste, certes c est casser l image de Ferrari c est indeniable mais pour Ferrari doit se baser sur McLaren qui ne se considere pas comme une grande ecurie certes
Boullier est parti d une écurie Renault gp en chantier pour en faire une écurie à peu près potable. Ferrari n’est plus une grande écurie est le renouveau passera par une refonte complète de cette écurie. Malheureusement Dino même si t es un gigantesque fan la réalité Ferrari n est plus une grande écurie.
Coordonner des ingénieurs, des directeurs techniques et des pilotes, ça n’est pas quelque chose qui est incompatible avec une expérience dans la direction commerciale. Tu t’appuies sur des exemples pertinents mais qui ne prouvent pas qu’une autre alternative soit impossible.
Si je puis me permettre aussi, la comparaison entre Ferrari et Renault a ses limites. Eric Boullier n’est pas venu pour réorganiser Enstone mais pour redonner un vrai leadership. Ce que l’on demande à Mattiacci, c’est d’effectuer un audit interne chez Ferrari et d’être un vrai stratège du retour à la compétitivité chez Ferrari. Si on devait comparer, Marco Mattiacci a plus un rôle à la Ron Dennis : le seul truc qui lui manque, c’est un véritable directeur d’écurie (comme tu l’entends et comme l’est Boullier chez Lotus) et on a cité les noms de Ross Brawn et plus récemment de Bob Bell.
Promouvoir un type d’une série de promotion, ce n’est pas parce qu’on a des exemples de réussite que ça marche tout le temps. Je comprends que tu puisses penser qu’il vaudrait mieux aller chercher un mec qui aurait plus d’expérience dans la gestion d’une écurie (un Jean Todt bis) mais encore faut-il laisser à Mattiacci le temps de faire ses preuves. Il a la confiance de Ferrari et une grande expérience de management : avant de le virer, laissons-lui au moins le temps de se planter.
Quand au fait de constater le fait que Ferrari n’est plus une grande équipe, je ne t’ai pas attendu et, visiblement, tu n’écoutes pas suffisamment bien mes interventions dans le SAV. Bref, le genre de remarque qui consiste juste à dire que, parce que je serais supporter de Ferrari, je ne verrais pas la réalité. Je constate au passage que en voulant un directeur sportif d’expérience (venu du GP2 ou de la WSR par exemple) tu oublies tout le côté développement stratégique et structurel dont a cruellement besoin la Scuderia.