Lotus, entre coups de comm’ et couac

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Lotus, entre coups de comm' et couac
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Les moteurs V6 Turbo réduits au silence, le paddock peut à nouveau vivre au rythme des rumeurs et du service communication de l’écurie Lotus.

Lotus encore et toujours au cœur de l’actu

L’écurie britannique, dont la Lotus E22 devrait se faire désirer jusqu’aux essais de Bahreïn, a dévoilé, le 7 février, une vidéo amusante et bourrée de clins d’œil à ses sponsors en mettant en scène ses deux pilotes, Romain Grosjean et Pastor Maldonado. Quelques heures plus tôt, après n’avoir pu fournir que des vues en 3D de sa future monoplace et quelques vues de détails, Lotus avait dévoilé une photo de son museau à deux pointes, mettant ainsi un terme aux doutes émis quant à la véracité de son choix technique lors de la diffusion des premières images de la Lotus E22.

Le même jour, le community manager de Lotus a cependant commis un impair en publiant un tweet souhaitant « des Jeux Olympiques 2014 victorieux à tous les athlètes » assorti d’une photo montrant deux hommes s’embrassant. Ce tweet engagé face à un régime qui entend lutter contre la « propagande homosexuelle », notamment pendant les Jeux Olympiques de Sotchi, n’a cependant pas été du goût de la direction de l’écurie britannique. En effet, au moment où était annoncé le départ d’Eric Boullier et son remplacement par Gérard Lopez, l’écurie d’Enstone officialisait son partenariat avec la compagnie russe Yota Devices à laquelle elle aurait par ailleurs cédé 10 % de ses parts. Après avoir supprimé le tweet incriminé, Lotus se confondait en excuses : « Nous voudrions présenter nos sincères excuses pour ce message non-autorisé et nous nous assurerons que ça ne se reproduise plus. »

Rien qui ne puisse cependant perturber l’écurie dans son travail de découverte de la Lotus E22. Les hommes d’Enstone ont en effet profité des deux journées de tournage autorisées par saison aux écuries pour offrir à sa dernière née un shakedown complet sous le regard attentif de Renault. Afin de permettre à toutes ses écuries clientes de se joindre à lui, le motoriste français aurait par ailleurs pris à sa charge les frais engagés par Lotus pour la tenue de ces deux journées.

Si les premiers échos de ces essais ont été mauvais, James Allen relatant sur son blog une journée se résumant à une seule boucle, ces difficultés étaient prévues dixit Gérard Lopez, le premier jour, le vendredi, ayant pour objectif la fin de l’assemblage de l’E22 dans les stands puis un unique tour d’installation pour vérifier son bon fonctionnement. Le Luxembourgeois a insisté sur un samedi fructueux, où la dernière née d’Enstone a roulé « comme une horloge », complétant les 100 km autorisés par le règlement aisément et sans problème majeur, que ce soit du côté du moteur hybride Renault ou du châssis. Un roulage qui ont permis à Julien Fébreau, probablement non sans la coopération de l’écurie anglaise, de faire fuiter une image de la Lotus E22 savamment obstruée par des mécaniciens, au volant de laquelle s’est installé Pastor Maldonado.

La monoplace dessinée par Nick Chester n’est cependant pas le seul objet de convoitise du côté d’Enstone. En effet, si Gérard Lopez a pris les rênes de l’écurie suite au départ d’Eric Boullier – nouveau directeur de la compétition chez McLaren -, L’Équipe affirme que le Luxembourgeois aurait fait d’Olivier Quesnel, ancien directeur de la compétition chez Citroën et Peugeot Sport – avec les succès que l’on connaît –, sa cible prioritaire pour assumer les fonctions de directeur d’écurie.

Des informations qui ont provoqué une réaction ce lundi 10 février, notamment à l’antenne de la chaîne d’information sportive Infosport+, où se sont exprimés Olivier Quesnel comme Gérard Lopez, dans ce qu’on pourrait facilement qualifier d’énième coup de comm’ organisé par Lotus. Tous deux ont confirmé être en contact aujourd’hui – ce qui fut également le cas il y a 4 ans, lors du rachat de l’écurie par Genii. Le directeur « intérimaire » de Lotus évoque une « liste de 3 candidats » pour lesquels « rien n’est fait », soulignant n’être « pas nécessairement à la recherche de quelqu’un qui ait une expérience F1 », pour une décision qui devrait intervenir d’ici « une semaine à dix jours ». Quant à l’ancien membre du groupe PSA Peugeot Citroën, il n’a pas masqué son intérêt, déclarant que la F1 ne le laissait « pas indifférent », et qualifiant Lotus d’écurie de « très grands professionnels » qui bâtit « tous les fondamentaux pour devenir une très grande équipe et postuler pour les deux titres. »

Honda : plus qu’un simple motoriste pour McLaren

Autre écurie à focaliser l’attention des médias pour des raisons qui dépassent le cadre sportif pur et simple, McLaren pourrait voir son avenir financier s’éclaircir. En effet, Michael Schmidt, désormais célèbre correspondant du magazine Auto Motor und Sport, affirme qu’Honda apporterait un soutien financier à hauteur de 100 millions d’euros par saison à l’écurie britannique. Selon le journaliste allemand, cette somme comprendrait la fourniture gratuite de son V6 Turbo, 50 millions d’euros cash et une participation à hauteur de 50 % dans le salaire des pilotes. Et d’ajouter : « Apparemment, l’argent commencerait à affluer dès cette année. »

Dans un communiqué évoquant son engagement sportif, le motoriste japonais affirme par ailleurs « faire de solides progrès dans le développement de son bloc propulseur ». Le communiqué nous apprenait également que la base européenne d’Honda, située à Milton Keynes, serait opérationnelle dès le moins de juin « afin de renforcer davantage notre préparation pour le compétition ».

La Formule 1 a perdu des téléspectateurs en 2013

Dans leur rapport annuel, les détenteurs des droits commerciaux de la Formule 1 ont révélé que les audiences de la Formule 1 avaient particulièrement baissé en 2013 : « La saison passée, notre audience globale était de 450 millions de téléspectateurs, en baisse par rapport à 2012, ce qui n’était malgré tout pas inattendu. L’absence de concurrence lors des dernières courses, alliée au fait que le championnat se soit décidé avant les Grands Prix des États-Unis et du Brésil, des événements qui rapportent souvent une audience substantielle, a eu un impact prévisible. La baisse est accentuée par le fait que le calendrier comptait une épreuve de moins en 2013. »

Ces chiffres correspondent au nombre de personnes ayant regardé au moins 15 minutes de retransmission F1 sur l’ensemble de la saison, pas forcément de manière consécutive. Évidemment, le passage de la retransmission des Grands Prix, en France, de TF1 à Canal+ (baisse de 27 à 10,2 millions de téléspectateurs) n’est évidemment pas étranger à cette érosion des audiences globales, tout comme la chute constatée sur le marché chinois (19 millions de téléspectateurs en 2013, soit 30 millions de moins qu’en 2012). Le rapport souligne cependant les bons chiffres enregistrés aux États-Unis (+18%), au Royaume-Uni (+2%) et en Italie.

L’équipe du SAV de la F1 commente donc ces principales informations mais revient également sur :

  • La FIA qui valide les solutions nasales de 2014 seulement et envisage de rafraîchir le format des qualifications ;
  • Bernie Ecclestone qui se dit prêt à récompenser et sanctionner les équipes qui ne respectent pas les contraintes budgétaires en 2015 ;
  • Jean-Éric Vergne qui affirme comprendre la décision de Red Bull dans le choix du remplacement de Mark Webber.

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Cette émission a été enregistrée entre le dimanche 9 et le mardi 11 février 2014.

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