Le SAV des qualifications du Grand Prix d’Espagne 2014
L’équipe du SAV de la F1 est revenu, dans un podcast en direct, sur les qualifications du Grand Prix d’Espagne 2014, au cours desquelles Lewis Hamilton (Mercedes) a signé la pole position devant Nico Rosberg (Mercedes) et Daniel Ricciardo (Red Bull-Renault).
Q1 : Rosberg pointe en tête, Maldonado abime sa Lotus
Malgré 3 semaines d’essais et une phosphorescence que l’on devine aisément dans toutes les usines pour gagner quelques dixièmes à l’aulne du retour en Europe, les pilotes Mercedes semblent plus que jamais naviguer dans une autre galaxie et paraissent même avoir conforté leur avance sur un circuit barcelonais qui fait figure de maître étalon pour le restant de la saison.
Comme à l’accoutumée, ce sont cependant les pilotes qui jouent le plus gros en Q1 qui s’élancent en premiers, Maldonado emboîtant le pas de Pérez et Sutil. Le Vénézuélien n’ira cependant bien loin : en accélérant sur la bande d’astroturf située à l’extérieur du virage 3, le natif de Caracas perd le contrôle de sa Lotus E22 qui termine sa course dans le mur opposé, le train avant endommagé. Drapeau rouge et dernière ligne assurée pour la Lotus n°13.
Au feu vert, tous les pilotes s’engagent dans la voie des stands. En tête de la meute, Nico Rosberg s’empare du meilleur temps en 1:26.764. A quatre dixièmes de l’Allemand, Lewis Hamilton pointe à la deuxième place malgré une escapade dans l’herbe et le gravier à la sortie du virage 5. A la radio, le champion du monde 2008 n’est pas satisfait : « Je ne sais pas comment, mais nous avons empiré le comportement de la voiture. C’est un cauchemar à piloter. »
Mais la lutte pour accéder en Q2 est intense et les pilotes Force India sont contraints de chausser les pneus Médiums, les plus tendres apportés par Pirelli : « L’arrière est vraiment instable ! Incroyabale ! », se lamente Nico Hülkenberg qui signe malgré tout le 6ème meilleur temps provisoire. Pour sa part, longtemps coincé en bas de la feuille des temps (suite à un passage hors piste), Romain Grosjean s’extirpe jusqu’à la douzième place. Le Français aurait même pu espérer mieux sans une erreur au freinage du virage n°10. Une erreur qui aurait pu lui coûter cher, les autres pilotes le renvoyant sur le strapontin de la seizième place qui lui permet malgré tout de passer en Q2 pour moins d’un dixième, au nez et à la barbe d’Adrian Sutil.
L’Allemand précède les deux Marussia et les Caterham, Chilton devançant Jules Bianchi, auteur d’une erreur dans son tour le plus rapide : « La dernière tentative était la meilleure, j’ai amélioré de beaucoup par rapport à mon premier tour, mais j’ai fait une erreur au virage 10, j’ai freiné trop tard, j’ai bloqué la roue donc je n’ai pas pu finir le tour, » explique le varois au micro de <b>Canal+</b>. « C’est dommage car j’aurais pu faire mieux que mon coéquipier mais […] demain la course sera longue, il y aura beaucoup de dégradation donc il faudra voir ce que ça va donner. Au niveau de la performance par rapport aux Caterham, ça a l’air mieux que d’habitude, donc je suis content, mais il ne faut pas faire d’erreur comme aujourd’hui. »
Loin, les McLaren ne le sont pas autant que prévue et il s’en est fallu d’une dernière tentative pour que les qualifications ne tournent pas court : « A quel point étions nous proches de l’élimination si nous n’étions pas ressortis ? » s’enquiert Jenson Button à la radio. « On aurait été éliminé ! » rétorque son ingénieur. Les écarts sont d’ailleurs faibles, six dixièmes seulement séparant Sebastian Vettel (Red Bull-Renault) d’Adrian Sutil.
Éliminés en Q1 : Sutil, Chilton, Bianchi, Ericsson, Kobayashi, Maldonado.
Q2 : Rosberg confirme, Vergne s’économise
A l’entame de la Q2, Nico Hülkenberg (Force India) est le premier à prendre d’assaut le chrono, sa monture se dérobant comme une savonnette à chacun de ses coups de volants. Le temps de l’Allemand ne résiste donc pas aux assauts conjugués des pilotes Williams et de Kimi Räikkönen. Comme en Q1, Nico Rosberg ne tarde cependant pas à avoir le dernier mot avec un tour en 1:26.088 que Lewis Hamilton ne parvient pas à abaisser.
Plus à son aise au volant de la Lotus E22, Romain Grosjean se hisse dans le groupe de tête derrière les Flèches d’Argent, les Red Bull et la Ferrari de Räikkönen mais le Français semble toujours mécontent du comportement de sa monture au freinage.
Chez McLaren, Kevin Magnussen est contraint de mettre pied à terre sa monoplace étant immobilisée aux stands par un problème semble-t-il lié au V6 Mercedes : « C’est dommage car je pense que l’équipe a fait des progrès sur la voiture et ça aurait été chouette de le démonter. Ça ne s’est pas produit et nous essayerons de faire quelque chose demain, » confie le danois au sortir des qualifications. Et d’ajouter : « Le problème se manifestait déjà en Q1, donc c’est dommage mais c’est comme ça. »
Jean-Eric Vergne non plus ne s’aventurera pas en piste dans cette deuxième phase de qualifications. Auteur de deux tentatives en pneus Médiums en Q1 – comme Kvyat – et étant condamné à reculer de dix places sur la grille de départ pour avoir perdu une roue lors des Essais Libres 2, le Français et son équipe ont préféré s’économiser : « On sait qu’on n’allait pas faire la pole avec la pénalité de 10 places sur la grille. Partir 19ème, 18ème ou 22ème, je préfère partir 22ème avec que des pneus neufs et faire une course agressive demain. Je pense que c’était le meilleur choix à faire aujourd’hui, » déclare à l’antenne de <b>Canal+</b> le natif de Pontoise qui partira donc en dernière position.
Assurés de se qualifier sans avoir à ressortir, les pilotes Mercedes et Red Bull laissent leurs rivaux se démener en piste. A ce petit jeu, seul Jenson Button en profite pour bouleverser la hiérarchie et se hisser en Q3, tandis qu’applaudit par son public, Fernando Alonso, dixième, échappe de peu à l’élimination alors qu’il n’a pas profité de sa dernière tentative pour améliorer.
Éliminés en Q2 : Hülkenberg, Pérez, Kvyat, Gutiérrez, Vergne et Magnussen.
Q3 : Hamilton dompte Rosberg, Vettel finit en scooter
Suite au drapeau rouge provoqué par Pastor Maldonado en Q1, c’est en retard que les dix derniers pilotes en lice s’élancent à l’assaut de la pole position. Premiers et seuls en piste, Nico Rosberg et Lewis Hamilton se livrent bataille dès les premières minutes de la séance. Les deux hommes bouclent le premier secteur respectivement en 23″2 et 23″3 mais sont coupés dans leur élan par un drapeau rouge provoqué par la Red Bull RB10 de Sebastian Vettel, de nouveau à l’arrêt sur problème mécanique, un problème qui s’était déjà manifesté dans la voie des stands : « J’ai quitté le garage et j’ai perdu de la puissance et le deuxième rapport. Évidemment, je savais que j’avais un problème mais j’avais encore de la puissance et tous les autres rapports, donc j’aurais réalisé un temps même sans ça. Mais malheureusement, au premier virage, j’ai perdu toutes les vitesses. C’était une journée très piégeuse, la piste était très glissante et les pneus ne tenaient pas un tour entier. J’avais besoin de plus de tours et je commençais à prendre mon rythme après avoir fait l’impasse hier : je pense que je pouvais viser la troisième place, la voiture en était capable, mais je ne suis pas allé bien loin. »
Au feu vert, les Flèches d’Argent sont de nouveau les premières en piste, mais cette fois-ci Lewis Hamilton reprend la main en pneus usagers : 1:26.288 contre 1:26.561 à l’avantage du Britannique. Les pneus neufs ne changeront pas la hiérarchie entre les deux Mercedes, le natif de Stevenage signant sa 4ème pole position de l’année en 1:25.232 : « Hier, j’ai vécu une super journée et j’étais vraiment satisfait de ma voiture, mais aujourd’hui, la voiture était difficile à contrôler, très survireuse et inconstante d’un virage à l’autre. C’est ce qui explique que j’étais à une demie seconde de Nico en Q1, mais je suis parvenu à signer la pole sur le fil. » Déçu, Nico Rosberg se tourne cependant déjà vers la course : « Je n’apprécie pas particulièrement de finir deuxième derrière Lewis, donc évidemment je suis déçu, mais au final j’ai réalisé un bon tour, Lewis a fait du bon travail : c’est comme ça. Tout reste à jouer demain même si tout n’est pas encore optimal. Tout ce qu’il faut, c’est prendre un bon départ et je serais en tête, alors il y a toujours un coup à jouer. »
Derrière les deux hommes, leurs rivaux naviguent une nouvelle fois loin, voire très loin. Troisième, Daniel Ricciardo pointe à plus de huit dixièmes de la F1 W05 de Nico Rosberg. L’Australien devance Valtteri Bottas et Romain Grosjean. Septième et battu par son coéquipier, Fernando Alonso retenait surtout le gouffre qui sépare les F14 T des Flèches d’Argent : « C’est probablement ce qu’il y a de pire aujourd’hui. Ce n’est pas la septième place ou ce qui nous sépare du podium, mais c’est [l’écart avec Mercedes] qui est beaucoup, et nous voulons changer ça. Nous devons simplement travailler et faire des résultats. Il y aura bien sûr de nouvelles pièces au Canada et nous en amènerons d’autres à Monaco et à Silverstone […] mais c’est difficile de faire de la magie. »
Top 10 de la Q3 : Hamilton, Rosberg, Ricciardo, Bottas, Grosjean, Räikkönen, Alonso, Button, Massa, Vettel.
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