Lotus/Renault, Pneus, Moteurs : le SAV de l’actu F1, en podcast
|L’équipe du SAV de la F1 revient, en podcast, sur l’actualité F1 des deux dernières semaines et notamment sur la situation précaire de Lotus et l’indécision de Renault. Voici le programme de cette retransmission.
Prenez l’ordre du jour de la dernière émission d’actu. Mélangez un peu. Rajoutez quelques nouveaux développements et nos choix de citations et vous aurez l’ordre du jour de cette émission. Tout n’est pas un éternel recommencement, mais l’actualité F1 est en boucle depuis quelques semaines puisqu’elle a quelques gros dossiers sur le feu. Nos chroniqueurs du jour, Gusgus, Buchor et David reviennent donc sur les informations suivantes :
● Lotus/Renault. Renault a communiqué, via son PDG Carlos Ghosn, qu’aucune décision n’était prise concernant le rachat de Lotus, si ce n’est qu’il ne faudra plus compter sur des moteurs clients. En attendant, l’équipe britannique tente désespérément d’éviter de sombrer définitivement. Après avoir eu du mal à quitter Spa-Francorchamps, elle a en effet échappé temporairement à une requête de mise en redressement judiciaire émise par le fisc britannique, cela grâce à l’intervention du Losange. Mais une audience aura bien lieu ce vendredi 18 septembre.
● Pneus. Après avoir été mis face à leurs responsabilités par les commissaires du Grand Prix d’Italie, Pirelli et la FIA vont se pencher ce week-end sur la procédure de vérification de la pression de pneus. La firme italienne va instaurer des réunions plus régulières avec les pilotes, afin de calmer leurs attaques dans les médias. À plus long terme, le manufacturier actuel affirme que sans un programme sérieux d’essais privés, il ne pourra pas rester en F1, tandis que la question de la pertinence des pneus à dégradation élevée se pose dans les instances.
● Moteurs. Alors qu’officiellement, il n’est pas possible pour un motoriste de fournir plusieurs spécifications différentes aux écuries, le Groupe Stratégique discute de la possibilité de laisser les moteurs de la saison précédente disponibles, comme Manor en bénéficie cette année de manière détournée. Cela pourrait s’accompagner de prix plafonds, y compris pour les moteurs de dernière fraîcheur, le dossier ayant été confié à Jean Todt. Ces mesures permettraient à Manor d’obtenir un moteur Mercedes 2015, alors que Red Bull devrait se diriger vers Ferrari après le divorce en cours avec Renault et le refus catégorique de Mercedes. À moins que l’aventure en tant que motoriste ne tente la firme autrichienne…
● Commission FIA des pilotes. Instaurée en 2013 – notamment pour respecter le règlement du CIO en vue de sa reconnaissance de la FIA -, la Commission des pilotes auprès de la Fédération s’est réunie cette semaine afin de discuter des problèmes rencontrés par les pilotes dans leurs disciplines respectives. Étaient notamment au menu les cockpits fermés en monoplace, et de la nécessité de pouvoir les adapter simplement et à moindre coût à tous les échelons de la pyramide, ainsi que les problèmes rencontrés autour des limites de la piste, et enfin la création de stages obligatoires pour les jeunes pilotes venant du karting.
● Transferts. Dès ce week-end, Roberto Merhi sera remplacé chez Manor par l’Américain Alexander Rossi, lorsque celui-ci ne sera pas retenu par ses engagements en GP2 à Sotchi et à Abu Dhabi. Un peu plus haut sur la grille, les duettistes de McLaren en 2013 Jenson Button et Sergio Pérez semblent sur la voie de la continuité, même si rien n’est encore officialisé. Romain Grosjean, quant à lui, affirme avoir arrêté sa décision : le Franco-Suisse est-il plutôt Renault ou plutôt Haas ?
● Calendrier. Malgré une tentative de Sydney, Melbourne a annoncé la reconduction de son contrat avec la FOM jusqu’en 2023. Du côté de Monza, l’incertitude règne toujours, Bernie Ecclestone s’étant d’abord montré résigné avant le Grand Prix puis rassurant après, ayant entre-temps rencontré le Président du Conseil italien Matteo Renzi. Enfin, le calendrier 2016 présente une équation insoluble, entre la volonté de la FOM de ne pas finir trop près de Noël, la réticence des écuries de disputer trois Grands Prix consécutivement fin septembre/début octobre, la longueur de la pause estivale, et l’éventualité d’une épreuve malaisienne trop tôt après Singapour au goût des organisateurs de la manche de la Cité-État.
Outre ces actualités, vous retrouverez dans cette émission les rubriques suivantes :
– Notre jeu parmi un de nos formats, que même Cyril Hanouna n’a pas osé diffuser ! ;
– Notre sélection de citations, avec leur coulis de communication foireuse ;
– Pas de nouveau sondage bien barré, mais vous pouvez toujours répondre au précédent ci-dessous.
Après Renault, Ferrari et Mercedes, à quoi va pouvoir bientôt se comparer le moteur Honda ?
- Au moteur Peugeot en F1 (21%, 27 votes)
- A une tondeuse HRM 310 (19%, 24 votes)
- Au nuage magique de Son Goku (14%, 18 votes)
- A Sonic le Herisson (11%, 14 votes)
- Au Faucon Millenium (10%, 13 votes)
- A Ariane 5 (9%, 11 votes)
- A la vitesse de la lumière elle-même (7%, 9 votes)
- A Usain Bolt (5%, 6 votes)
- Au Concordski (2%, 2 votes)
- A une bombe atomique (2%, 2 votes)
126 votants
Bonne écoute !
Cette émission a été enregistrée le jeudi 17 septembre à partir de 21h00.
Gusgus? Bonjour
Je vous ai cherché depuis longtemps très content de vous retrouver par hasard.
Merci de me dire le contenu des modifs par jeton; autrement dit, que peut modifier RSF1 concernant son moteur 2015 avec ses 12 jetons restants?
Cordialement
Bonjour,
J’imagine que vous parlez de Fan-F1/MotorsInside. Je n’étais pas très loin !
Faire une liste exhaustive serait particulièrement fastidieux. Pour simplifier, le règlement divise un moteur complet en 27 « fonctions » (bloc moteur, culasses, combustion, vilebrequin, batterie de l’ERS, turbo, MGU-H, MGU-K, etc.), dont certaines sont encore divisées en sous-ensembles, pour un total de 42. Chaque sous-ensemble coûte 1, 2 ou 3 jetons à modifier, un moteur complet représentant une addition de 66 jetons. Mais cette année, 3 sous-ensembles sont gelés complètement et doivent correspondre aux derniers homologués en 2014 (un partie du bloc moteur, certaines dimensions du vilebrequin et le circuit d’air comprimé pour les soupapes), donc seuls 39 sous-ensembles sont modifiables, théoriquement avec 61 jetons. 5 autres seront gelés pour 2016, et de plus en plus chaque année pour arriver progressivement à un gel quasi-complet en 2019 et 2020.
Maintenant, avec 12 jetons, on peut quand même changer beaucoup de choses. À titre d’exemple, un MGU-K ou un MGU-H complet, c’est 5 jetons ; les batteries de l’ERS coûtent 4 jetons ; le turbo, 6 ; tous les éléments touchant à la combustion, 3. Sachant donc, que Renault n’est pas obligé de changer une fonction dans son intégralité mais doit piocher parmi les sous-fonctions. Donc avec 12 jetons, on peut quasiment travailler sur tous les secteurs si tout doit être amélioré, ou un sous-ensemble complet s’il présente un loup.
Merci pour ces renseignements , en effet j’ai eu le plasir de discuter avec vous sur le site Fan-F1/MotorsInside. J’ai posé mille fois ces questions sur les jetons sur plusieurs sites dont « confidentiel renault », sans la moindre réponse en retour.
RSF1 peut alors revisiter cette année 2015 son PU pour le rendre compétitif d’autant plus qu’il sera pour son propre équipe renault F1 team à partir de 2017.
Pas sûr cependant que RSF1 utilise ses jetons cette année, dans la mesure où Red Bull et Toro Rosso ne seront plus motorisés par eux, ce serait leur donner accès à des informations techniques. De plus, il n’est pas encore acquis que Renault redeviendra un constructeur à part entière, en tout cas, pour l’heure, Carlos Ghosn a dit que c’était soit ça, soit un départ pur et simple. On peut aussi penser que les développements sont gelés en ce qui concerne le moteur.
Bref, je ne suis pas convaincu que Renault utilisera ses jetons cette année.
Si Renault compte redevenir un top team en 2016, je pense qu’il serait plus judicieux d’introduire des modifs avec ses 12 jetons et de valider in situ dans la redbull pour les quelques GP restants.RSF1 n’est pas tenu d’informer ou d’expliquer à redbull la nature de modifs apportées à son PU.
L’utilisation du PU Ferrari par redbull est transitoire en attendant l’arrivée de VW d’après les indiscrétions, les accés aux informations seront plus faciles pour VW
Hello !
Je rattrape mes émissions en retard !
Concernant le problème du fameux calendrier, je ne comprends pas vraiment pourquoi la FIA ne cherche pas à resserrer les autres GP ? Je prends par exemple le calendrier de cette année :
1. Australie 15 mars
> 2 semaines
2. Malaisie 29 mars
> 2 semaines
3. Chine 12 avr
> 1 semaine
4. Bahreïn 19 avr
> 3 semaines
5. Espagne 10 mai
> 2 semaines
6. Monaco 24 mai
> 2 semaines
7. Canada 7 juin
> 2 semaines
8. Autriche 21 juin
> 2 semaines
9. Grande-Bretagne 5 juil
> 3 semaines
10. Hongrie 26 juil
> Pause estivale – 4 semaines
11. Belgique 23 août
> 2 semaines
12. Italie 6 sept
> 2 semaines
13. Singapour 20 sept
> 1 semaine
14. Japon 27 sept
> 2 semaines
15. Russie 11 oct
> 2 semaines
16.-Unis Etats-Unis 25 oct
> 1 semaine
17. Mexique 1 nov
> 2 semaines
18. Brésil 15 nov
> 2 semaines
19. Dhabi Abou Dhabi 29 nov
Entre Barhein et la Hongrie, on a 6 courses en 14 semaines, donc 5 sur le même continent, par opposition les 6 dernières courses se tiennent en 10 semaines…
Ne pourrait-on pas, ô sacrilège, envisager de faire les essais de Silverstone avant le GP, ou même les faire en Autriche, et transformer les 3 semaines pour aller en Hongrie en 1 ? En plus ils auraient des vacances après pour se recharger, et ça fait gagner 2 semaines.
Ou bien il y a-t-il d’autres raisons ?
Déjà, ce n’est pas la FIA qui gère le calendrier mais la FOM. La Fédération ne fait que le valider officiellement mais ne trouve jamais grand chose à redire.
Dans le premier jet approuvé par le Conseil Mondial du Sport Automobile, la première moitié de saison est déjà resserrée : elle est sensée durer une semaine de moins (on rognerait deux semaines au tout début, pour déborder d’une semaine à la fin en Hongrie), avec 2 GP de plus qu’en 2015 (on perdrait la Malaisie qui passerait en fin de saison mais on mettrait la Russie, l’Azerbaïdjan et l’Allemagne). Maintenant, ça n’est toujours pas entériné et Motorsport.com a publié un article ce dimanche matin disant que le début de saison pourrait en fait avoir lieu plus tôt. Ça permettrait de contenter tout le monde à la fin du calendrier, mais ça déplacerait le problème. D’un côté, les organisateurs du Grand Prix d’Australie ne sont pas contents parce que ça pourrait reporter le GP au week-end de Pâques (27 mars), ce qui poserait des soucis de main d’oeuvre et de billetterie – alors que celle-ci est déjà ouverte et que le promoteur a communiqué sur la date du 3 avril. De l’autre, les écuries ne sont pas d’accord puisqu’elles ont commencé à planifier la production de leur voiture 2016 pour un début de saison tardif avec des essais hivernaux début mars… Et même s’ils n’ont pas encore annoncé de date ferme, les autres promoteurs de Grands Prix de début de saison ne peuvent pas se permettre d’avoir leur date décalée aussi tardivement.
Quant aux essais privés en saison, officiellement, il n’y en a pas de programmés, même si Pirelli demande des journées de test en vue de 2017 et que le Groupe Stratégique lui en propose pour l’instant quatre sessions de deux jours. Et puis faire des essais privés sur un circuit juste avant le Grand Prix qui correspond, ça donne souvent un week-end de course très calme…
Les organisateurs du GP d’Australie ont signalé qu’à part le 27 mars (Pâques), ils étaient ok pour les autres dates. Il pourrait donc y avoir une possibilité le 20 mars pour élargir le calendrier. Et donc avancer les essais hivernaux. A voir ce qu’en pensent les équipes…