Les Dream Teams F1 de la famille

Pour occuper la pause estivale, le site Internet officiel de la Formule 1 a lancé le hashtag #F1DreamTeam. Le principe est simple : choisir, dans toute l’Histoire de la discipline, un directeur d’équipe, deux pilotes et une monoplace afin de constituer sa propre écurie de rêve. Certaines personnalités de la discipline reine ont d’ores-et-déjà livré leur sélection, que vous pouvez retrouver dans cet article (en anglais).

L’équipe du SAV a décidé de se prêter à ce petit jeu mais ne s’est pas limitée aux meilleurs. Le pire a aussi droit de citer ! Voici donc nos Dream Teams, nos « Worst Teams » et [parfois] nos explications.

[tab:Ben]

Dream Team

Directeur : Niki Lauda
Pilotes : Kimi Räikkönen / James Hunt
Monoplace : McLaren MP4-20 (2005)

Worst Team

Directeur : Colin Kolles
Pilotes : Taki Inoue / Giovanna Amati
Monoplace : McLaren MP4-18 (2003)

[tab:Buchor]

Dream Team

Directeur : Jean Todt
Pilotes : Ayrton Senna / Sebastian Vettel
Monoplace : Williams FW14B (1992)

Le choix des pilotes était facile, avec d’un côté la légende Senna pour son style d’attaquant et son talent sous la pluie et, de l’autre côté, le quadruple champion Vettel pour sa gestion de course et son pilotage plus complet.
Le choix de la monture n’était pas bien compliqué non plus. Ultra dominatrice en performance à son époque, la Williams motorisée par le célèbre V10 Renault est le symbole de ce qui est pour moi une monoplace de F1 : un concentré de technologies. De plus, je suis fan du look avec son museau plongeant très affiné, ses grosses roues et ses petits pontons.
Pas d’hésitation pour superviser tout ça car Jean Todt a démontré son talent en faisant gagner toutes les équipes qu’il a dirigées.

Worst Team

Directeur : Zoran Stefanovic
Pilotes : Luca Badoer / Yuji Ide
Monoplace : Pacific PR01 (1994)

Il y avait du choix, beaucoup de choix, mais finalement je me suis arrêté sur Lucas Badoer qui nous a livré une prestation inoubliable à Valence en 2009 et Yuji Ide qui a réussi l’exploit de se faire retirer sa Super-Licence après 4 courses seulement.
Il est tellement nul qu’il n’a jamais réussi à inscrire une écurie au championnat du monde de Formule 1 et le tapage médiatique en 2010 reste dans toutes le mémoire. Je vous donne Zoran Stefanovic.
Sur les 16 courses de la saison 1994, aucune des deux Pacific PR01 n’a réussi à se qualifier sur 11 d’entre elles, une seule s’est qualifiée pour 2 courses et pour tout le reste, elles ont abandonné. Pas une seule fois une Pacific PR01 n’aura vu la ligne d’arrivée !

[tab:Fab]

Dream Team

Directeur : Ron Dennis
Homme fort du retour et de la domination de McLaren dans les années 1980, Ron Dennis est passé par quasiment tous les rôles dans sa carrière en Formule 1 : mécanicien chez Cooper et Brabham, à chaque fois affecté à la voiture d’un certain Jochen Rindt, chef-mécanicien après le départ de l’Autrichien puis fondateur de ses propres structures impliquées en Formule 2 et 3. Il accède en tant que directeur d’équipe à la F1 en 1980 par le biais du « Project Four » et du rapprochement avec une écurie McLaren alors moribonde, sous l’impulsion de Marlboro (d’où l’anagramme MP4 qui signifiait, à ses débuts, « Malboro Project Four » avant de devenir « McLaren Project Four »). Il amènera avec lui l’ingénieur John Barnard et ses idées novatrices qui sera à l’origine des monoplaces qui relanceront la structure (1984-1986).

Avec Dennis à sa tête, l’écurie de Woking établira une des dominations les plus impressionnantes de la discipline, avec des épisodes épiques comme les duels fratricides Lauda-Prost (1984) puis Prost-Senna (1988-1989), entre autres titres, et s’installera comme un constructeur majeur de l’histoire. Plus tard, entrelaçant les dominations Williams et Ferrari, McLaren toujours dirigée par le Britannique sacrera Mika Hakkinen (1998-1999) et Lewis Hamilton (2008). Car oui, Ron Dennis est aussi un directeur qui a fait confiance aux pilotes prometteurs leur offrant souvent un marchepied vers leur premier titre (Prost en 1985, Senna en 1988, Hakkinen en 1998 et Hamilton en 2008).

Pilotes :
Jochen Rindt
L’histoire de l’Autrichien me fascine. Il est le seul champion de l’histoire qui est mort sans avoir porté la couronne, le seul qui est parti sans savoir. Malheureusement plus connu pour son titre posthume que pour son pilotage, à tort, Rindt ressemblait déjà à l’archétype du pilote autrichien des années 1970 que nous connaissons aujourd’hui sous les traits de Niki Lauda et d’Helmut Marko. Il était, en dehors de la piste, franc, direct, colérique et n’a jamais hésité à aller au clash avec celui qui fut son dernier patron, Colin Chapman.

Au-delà de ça, Jochen Rindt, en relativement peu de temps, a impressionné – notamment en F2, catégorie dont il sera considéré comme « le Roi » – et est parvenu à s’offrir plusieurs victoires écrasantes au volant d’une voiture révolutionnaire, la Lotus 72C, une F1 enfin à la hauteur de sa pointe de vitesse exceptionnelle et de son contrôle. Il remporte, en 1970, les quatre premières courses disputées avec cette monoplace et au total, cinq GP sur les neuf qu’il aura disputé. Au sortir du Grand Prix d’Allemagne, qui marquera sa dernière victoire en carrière, il dira qu’« un singe pourrait gagner dans [sa] voiture ». Ça vous rappelle quelqu’un ?

Nigel Mansell
Le Britannique est souvent considéré comme l’un des champions du monde les moins méritants et peut-être l’un des plus laborieux. Il est vrai qu’en 1992, date de son unique titre, il pilote un avion de chasse : la magnifique Williams FW14B. Mais, accessoirement, il colle une raclée à son équipier, l’Italien Riccardo Patrese (108 points contre 56), plie la saison à la mi-août en Hongrie et quitte la discipline pour aller remporter le championnat CART aux Etats-Unis en 1993 lors de sa toute première saison. Pardon !

Alors, évidemment Mansell n’était certainement pas le pilote le plus réfléchi, ni le plus talentueux de son époque (le bougre a couru sur trois décennies), mais il était capable de tout tenter et de réussir l’impensable dans des manœuvres qui, en quelques millièmes de seconde, pouvaient basculer du génial au risible, du désespéré au triomphant. Mansell, c’est le panache, l’attaque à outrance et puis, il faut l’avouer, un capital sympathie indéniable. Une malchance assez tenace, aussi, puisqu’en 1986 le titre lui est quasiment promis mais une crevaison lors de l’ultime épreuve, à Adelaïde, et alors qu’il n’avait plus qu’à gérer l’en priva. Et puis, ne nous le cachons pas : c’est une moustache légendaire.

Monoplace : Lotus 79 (1978)
Conçue par un groupe de cinq ingénieurs, dont le directeur de l’écurie Colin Chapman, la 79 prend logiquement la suite de la 78. Cette dernière est considérée comme la première à utiliser l’effet de sol permettant, par la forme de ses pontons (faisant d’elle une « aile d’avion inversée »), d’accélérer l’écoulement du flux d’air sous le châssis pour mieux plaquer la monoplace au sol. La Lotus 78 était déjà performante mais peu fiable et, en 1977, le titre revient à Ferrari et Lauda. En 1978, en revanche, l’utilisation de l’effet de sol et la fiabilité sont améliorées et la 79 devient la machine à battre. Ce sera rarement le cas et Mario Andretti, qui a grandement participé au développement de ces deux F1, empochera son seul titre au soir du GP d’Italie, malheureusement marqué par la mort de son équipier, Ronnie Peterson, au volant de la Lotus 78 qui servait alors de mulet.

Au-delà de l’aspect technique, indéniablement révolutionnaire pour l’époque, et de ses performances sportives, l’aspect esthétique de cette voiture avec cette décoration noire et or simple et sobre et ces formes harmonieuses en fait sans doute l’une des plus belles à avoir roulé en discipline reine.

Worst Team

Directeur : Andrea Sassetti
Quand il s’agit d’évoquer l’homme d’affaires italien, plusieurs qualificatifs viennent : visionnaire, audacieux, pas tout du lié à la Mafia… Bref, du tout bon. Après avoir fondé, en 1985, Andrea Moda, une entreprise fabricant des chaussures, et fort de ce succès commercial fulgurant, Sassetti est en confiance. Tel Midas, il sent que tout ce qu’il touche peut se transformer en or. En 1991, il rachète l’obscure équipe Coloni qui devient Andrea Moda Formula, sans doute encouragé par l’exemple Benetton, dont les premiers fruits sont récoltés.

Immédiatement, la patte Andrea est posée sur la F1 : exclusion de l’écurie dès la première course (pour ne pas s’être acquittée des 100 000 dollars de droits d’inscription au championnat), voiture non-construite pour la deuxième course, licenciement des premiers pilotes trop critiques envers l’écurie, paiement du motoriste Judd oublié au Canada, camions bloqués en raison de mouvements sociaux en France, fuite des sponsors, démêlés judiciaires multiples, brouille avec la FIA, un café, l’addition. La Fédération finira par bannir Sassetti et son écurie lors du GP d’Italie 1992 pour « atteinte à l’image du sport ». Chapeau l’artiste.

Pilotes
Taki Inoue
Légendaire. Et drôle, en plus. Voilà.

Jean-Denis Delétraz
Parfois, toute une carrière ne suffit pas à un pilote pour rendre compte de son talent et de l’étendue de ses qualités. Pour Jean-Denis, il aura seulement fallu trois courses. Les trois seules de sa carrière en F1. Il débute chez Larrousse en 1994, lors de la dernière manche de la saison à Adelaïde. Il abandonne au 57ème tour après avoir été mis à 10 tours du leader (il était 2 secondes plus lent que son équipier, l’immense Hideki Noda). En 1995, c’est l’écurie Pacific qui fera appel à lui : au Portugal, il étale ses qualités physiques. En effet, accusant un retard d’un tour sur leaders après sept boucles sur 71 (avec un rythme plus lent de 7 à 8 secondes par rapport à son équipier, le mythique Andrea Montermini), il abandonne en raison de crampes lors du 14ème passage sur la ligne d’arrivée. Pour son jubilé, lors du GP d’Europe, le Suisse termine la course en 15ème position (champagne !) à seulement sept tours du vainqueur (re-champagne !). Bon, il pleuvait.

Monoplace : Lola T97/30 (1997)
Une légende. Rien de moins. Aux couleurs bigarrées de Mastercard, sponsor tentaculaire s’il en est, cette monoplace conçue en quelques mois – sur insistance de l’entreprise susnommée, qui avait sans doute flairé le bon coup – est restée dans l’histoire de la Formule 1. Le plus fort, c’est que ce n’est pas en raison de ses performances hégémoniques mais d’une magie mystique qui entoure ce châssis construit et développé sans soufflerie, sans être testé sur circuit (à une époque où il n’y avait quasiment aucune restriction). Et puis, ce bijou a été placé entre de bonnes mains, celles de Vincenzo Sospiri, champion F3000 en 1995, et de Ricardo Rosset, dont le patronyme suffit souvent à situer l’étendue du talent. Plus que le palmarès diront certains, certainement aigris.

[tab:Gusgus]

Dream Team

Directeur : Jean Todt
Il a récupéré Ferrari en 1993 pas spécialement au fond du trou, mais pas dans la meilleure santé. Et petit à petit, il en a fait une incroyable machine à gagner, il est vrai principalement en débauchant l’etat-major de Benetton victorieux en 1994 et 1995, mais aussi en déconstruisant certains principes immémoriaux de la Scuderia (abandon du V12, désitalianisation, rigorisme). Évidemment, la « Mé-Todt » qui a permis la razzia de 2000 à 2004 – malgré de nombreux changements de règlement – n’est pas sans contreparties (consignes d’équipe, isolation politique notamment lors de la crise d’Indy 2005), mais cette période de domination couplée avec sa résurgence de 2006 à 2008 restera comme la décennie la plus victorieuse de l’Histoire de la F1.

Pilotes : Alain Prost / Lewis Hamilton (ou l’inverse, je ne veux froisser personne)
Inutile de revenir sur le profil du Professeur, fin metteur au point et maître absolu de la science de la course, avec ou sans aides électroniques, sur des moteurs atmosphériques ou turbocompressés, sur Renault, McLaren, Ferrari ou Williams, contre Lauda, Mansell, Senna, Piquet ou Schumacher. Le cas Lewis Hamilton est plus complexe : on s’était fait l’idée pendant son début de carrière qu’il était un attaquant, ce qui a généralement son contrepoids en terme de gestion de la course et de taux d’erreur. Et pourtant, Hamilton fait partie avec Vettel du gratin de l’ère Pirelli où gestion et intelligence sont les maître-mots… Voilà donc ce qui me plaît avec Hamilton : son évolution entre la période 2007-2011, où malgré son titre en 2008, il ne s’était pas montré exempt de tout reproche, et avec une mauvaise année 2011 avec de gros problèmes d’accrochages à répétition, et la période post-2011, qui a vu sa remise en question, son judicieux départ d’une écurie McLaren en décrépitude pour une équipe Mercedes en rodage, et le retour à la consécration en 2014 qui en appelle probablement d’autres, dès cette année. À partir de là, il peut s’habiller comme il l’entend, coucher avec qui il le souhaite, et avoir tous les chiens qu’il veut.

Monoplace : Williams FW14B (1992)
La Williams de 1992 est à la fois belle, rapide et dominatrice, mais ça n’a rien de bien différent des Mercedes de 1954-55-2014-2015, de la McLaren de 1988, des Ferrari de 2002 et 2004 et de la Red Bull de 2011. Ce qui la différencie des autres pour moi, c’est qu’il s’agit d’une des rares voitures qui est belle à voir évoluer en piste au-delà ses lignes, qui sont très simples et très fluides, grâce à certaines des ses prouesses technologiques. En effet, avec la suspension active, la voir débouler à plus de 300 km/h sans aucun mouvement de suspension et virer à plat dans les plus terribles courbes lui confère une sensation incroyable de puissance et d’équilibre que je ne retrouve dans aucune autre monoplace. Et tout ça avec un budget dérisoire comparé à aujourd’hui…

Worst Team

Directrice : Monisha Kaltenborn
En 20 ans de F1, Peter Sauber avait bien mené sa barque malgré son statut de petite équipe, jusqu’à réussir à la vendre à BMW, puis à la récupérer en lui faisant signer non moins de 4 podiums en 2012. Et puis il a laissé les commandes à Monisha Kaltenborn, et depuis, tout va de mal en pis pour son écurie. Le pire fait d’armes de l’Indo-autrichienne est évidemment l’imbroglio autour des multiples contrats de titulaires signés pour 2015, tentative abjecte de gagner de l’argent sur le dos d’Adrian Sutil et de Giedo van der Garde a qui a mal tourné pour une écurie qui n’était pas en situation de leur devoir autant d’argent. Évidemment, on ne peut pas tout mettre sur son dos, tant il semble que l’accident de Jules Bianchi ait changé la donne, mais sa gestion de la situation a été catastrophique.

Pilotes : Yuji Ide / Ricardo Rosset
On peut retrouver sur YouTube une caméra embarquée de Yuji Ide lors de son premier Grand Prix à Bahreïn, chez Super Aguri. On peut y constater que ledit Yuji ne savait pas qu’une F1 disposait d’un septième rapport : il butait donc lamentablement sur la 6ème en plein milieu de ligne droite. Et comme il ne parlait pas anglais, son ingé n’a pas pu lui dire à la radio. Mais son plus grand fait d’armes fut d’envoyer Christijan Albers en tonneau à Imola, ce qui, entre autres, poussa la FIA à lui retirer sa Super Licence. Quant à Ricardo Rosset, ses qualifications lors du Grand Prix de Monaco 1998 parlent d’elles-mêmes, entre marche arrière à rallonge pour sortir de l’échappatoire de Mirabeau et une tentative de donut pour se remettre dans le bon sens à la Piscine après un tête-à-queue qui a fini dans le rail, et, évidemment non qualification. Tout ça a valu cet échange savoureux entre Murray Walker et Martin Brundle :
« – Je déteste dire cela mais beaucoup de personnes débattent de si Ricardo Rosset a le niveau pour la F1 ou pas.
– C’est un débat plutôt court, Murray…
 »

Monoplace : McLaren MP4-18 (2003)
C’est très sévère, mais quoi de pire qu’une voiture qui reste dans les cartons ? Annoncé comme un tueur de Ferrari, le millésime 2003 de Newey fut la pire réalisation d’Adrian Newey. Déjà, elle a pris énormément de retard sur le planning. Comme si ça ne suffisait pas, elle a subi nombre d’accidents en essais privés restés inexpliqués et a échoué deux fois aux crash tests de la FIA. Pour couronner le tout, le refroidissement ne fonctionnait pas correctement et le moteur Mercedes souffrait énormément de bouffées de chaleur. Tout ça a probablement coûté des chances de titres à Kimi Räikkönen, qui avait capitalisé en début de saison sur le retard de la Ferrari F2003-GA. Mais le pire, je trouve, reste l’héritage qu’elle a laissé : elle a servi de base aux McLaren suivantes, qui n’ont pas non plus été des succès. La MP4-19 était à l’origine dans la même veine, ni rapide ni fiable, cassant énormément de blocs Mercedes, et il a fallu attendre une version B pour remporter le GP de Belgique 2004, mais ce ne fut pas assez pour faire mieux que 5ème au classement constructeurs. La MP4-20 était un missile fait de cristal, extrêmement rapide à partir du retour en Europe mais tout aussi fragile que ses devancières. Quant à la MP4-21, elle était un peu plus sage mais n’a jamais connu le succès. Curieusement, c’est après le départ de Newey pour Red Bull en 2006 que McLaren a pu vraiment remettre les choses en place avec la MP4-22 de 2007 – avec l’arrivée d’Alonso et d’Hamilton.

[tab:Helder]

Dream Team

Directeur : Ross Brawn
Pilotes : Niki Lauda / Michael Schumacher
Monoplace : Williams FW14B (1992)

Le duo Lauda / Schumi, car je pense qu’ils figurent parmi les plus grands pilotes de tous les temps. Certes pour Lauda c’est après avoir regardé plusieurs documentaires sur sa carrière. Comme Schumi, je pense, un perfectionniste. Brawn, car c’est un génie à mes yeux. Et la Williams de 1992 ? Car je pense que c’est la F1 la plus aboutie. J’ai longtemps hésité avec la Ferrari de 2004, mais je pense que tout l’électronique de cette voiture a été une révolution à son époque.

Worst Team

Directeur : Flavio Briatore
Pilotes : Pedro Lamy / Pastor Maldonado
Monoplace : McLaren MP4-30 (2015)

Pour la looser team, j’ai mis le Portugais, car il en fallait un pour moi ; mon coté « patriotique » je suppose. Pour Pastor… est-ce nécessaire de m’expliquer ? Mr Crash Bandicoot mouhahahahahahahahahaha ! Ensuite ? Briatore, malgré son talent « marketing » je ne trouve rien de fantastique chez ce mec. Et je le soupçonne de plus de tricheries que ce que la morale nous dit dans les médias. Donc, pour moi, le looser par excellence, même s’il s’est fait choper qu’une fois en fait.
Ensuite pour la voiture : la McLaren de cette année est franchement pas bonne ! Honnêtement, je souhaitais mettre une bonne écurie, mais avec sa plus mauvaise voiture : j’ai hésité avec la McLaren-Peugeot des années 1990, mais je dois pas être assez « patriote », du coup je préfère taper sur du Japonais là ;).

[tab:Jassem]

Dream Team

Directeur : Colin Chapman
Pilotes : Mika Hakkinen / Jim Clark
Monoplace : Ferrari F2004 (2004)

Niveau monoplace, j’ai pris la plus dominante de ces dernières années et c’est la F2004 qui l’est. Niveau pilote j’ai pris mon pilote favori de toujours, Mika Hakkinen et Jim Clark car j’ai vu peu de personnes le prendre alors qu’il mérite amplement une place dans une dream team. Pour finir j’ai pris Colin Chapman pour tout ce qu’il a apporté à la F1 avec ses innovations.

Worst Team

Directeur : Flavio Briatore
Pilotes : Alex Yoong / Nelson Piquet Jr.
Monoplace : Super Aguri SA05 (2006)

Pour les deux pilotes c’est juste pour troller un peu mais ils n’ont rien montré en F1. Je mets la SA05, surtout parce que mettre une Arrows A23 – qui, en 2002, n’était pas une flèche – en 2006 est une belle performance ! Puis comme Team Manager il me fallait un tricheur et qui mieux que tonton Flavio pour ce poste ?

[tab:Marco]

Dream Team

Directeur : Colin Chapman
Pilotes : Ayrton Senna / Michael Schumacher
Monoplace : McLaren MP4/4 (1988)

Worst Team

Directeur : Helmut Marko
Pilotes : Gaston Mazzacane / Yuji Ide
Monoplace : Arrows A2 (1979)

[tab:Shinji]

Dream Team

Directeur : Ross Brawn
Ross Brawn fait partie des plus grands patrons de l’histoire de la F1. A la fois aérodynamicien, directeur technique, stratège, propriétaire et patron d’écurie ; cet homme a tellement de talents qu’il ne se passe pas 6 mois sans une énième rumeur sur son retour ! Son nom devra toujours être associé à celui de Todt dans les succès de Michael Schumacher. Et n’oublions pas aussi qu’il a sauvé l’équipe Honda pour en faire Brawn GP, ce qui a sauvé l’usine de Brackley et débouché sur un double titre pilote-constructeur. Sans cela, la face de la F1 aujourd’hui aurait de plus été très différente ! Ross Brawn est un patron d’équipe comme on aimerait toujours avoir, issu du monde de la course et en connaissant les tenants et les aboutissants, capable de vous parler budget, marketing et technique sans jamais être pris au dépourvu.

Pilotes : Jim Clark / Ayrton Senna
Ces deux-là ont de nombreux points communs : d’abord un talent monstrueux, des vrais dieux de la vitesse, rois de la pole position. Plus encore que des pilotes, ils étaient de véritables esthètes derrière un volant, tellement plaisants à voir que l’on peu vraiment parler d’art du pilotage. Et puis il y a ces destins tragiques qui les ont sans doute empêché d’obtenir des palmarès encore plus importants, mais qui marqueront à jamais l’histoire de la F1. Ce qui les opposait par contre, c’est le style. Là où Senna était célèbre pour son agressivité qui faisait de lui un coureur redoutable, parfois limite, Clark était l’exact opposé, fluide, précis, épuré et délicat, un vrai métronome, dans une des plus belles époques de la F1, malheureusement un peu oubliée dans les propositions de DreamTeam !

Monoplace : McLaren-Honda MP4/4 (1988)
La McLaren de 1988 ne constitue pas en soi une révolution dans l’histoire de la F1, mais surtout un aboutissement. D’abord aérodynamiquement elle développe des idées que Gordon Murray avait déjà exploré sans succès chez Brabham avec son profil très bas. Coté moteur, elle représente le paroxysme de l’ère des turbos, qui seront interdits à la fin de la saison. Le RA168-E ne fut pas le moteur turbo le plus puissant de l’époque, la faute aux restrictions réglementaires, mais sans doute le plus abouti et en parfaite osmose avec son châssis. Avec à son bord deux des plus grands pilotes de l’histoire, la MP4/4 n’est même plus une F1, c’est un monstre de domination, qui n’a laissé qu’une pole et une victoire à ses concurrentes, même les périodes fastes de Williams, Ferrari, Red Bull ou Mercedes n’ont pas réussi aussi bien depuis !

Worst Team

Directeur : Colin Kolles
Colin, c’est un peu le roi des plans foireux ! Dentiste de formation à la base, il arrive en F1 dans une équipe Jordan en pleine déliquescence, puis continue chez Midland et Spyker, avant de se faire dégager de Force India. On pourrait se dire que l’aventure se serait arrêtée là, mais le voilà patron de Hispania Racing Team suite au rachat de la structure de Campos, mais il se fera aussi dégager au bout de deux saisons. L’histoire s’arrête là ? Bien sûr que non, puisqu’il devient consultant pour Caterham en 2014 (c’est dommage il n’ait pas fait Marussia ou Super Aguri, on aurait eu un grand chelem…), tout en préparant son projet d’équipe roumaine « Forza Rossa » dont on attend toujours des nouvelles… Depuis Colin s’est redirigé vers l’endurance et les 24 heures du Mans, où son proto LMP1 à réussi à rouler 1 seconde plus vite que les Nissan, et a fini non classé la course de cette année… A ce niveau là, c’est plus de la scoumoune, c’est de la loose intergalactique !

Pilotes : Taki Inoue / Yuji Ide
Le Japon a donné de grandes choses à la F1, il lui a aussi donné de belles catastrophes. Pour Yuji Ide, c’est comme une évidence, tout le monde se souvient de son incompétence a connaitre son 7eme rapport ainsi que la marche arrière de sa monoplace (LOL), viré au bout de quatre courses et suspendu de sa Super-licence par la FIA ! Pour Inoue, comment ne pas rendre hommage à celui qui déclare lui-même avoir été le pire pilote de F1 de l’histoire, lui qui a réussi à percuter une safety-car en qualifications à Monaco. Plus grandiose encore, en Hongrie il se fait percuter par une voiture d’intervention qui freinait alors que le Japonais s’approchait avec un extincteur de sa Footwork, d’ailleurs Jean-Louis Moncet pensera sur le coup que c’est un pompier qui s’était fait renversé… Pauvre Taki tu n’es pas resté bien longtemps, mais tu auras su laisser une marque indélébile sur la F1 (enfin surtout sur certains capots de voitures…).

Monoplace : Lola Mastercard T97/30 (1997)
Cette voiture, c’est un chef d’oeuvre. Une livrée quadricolore du meilleur goût, un moteur Ford vieillissant, un châssis aux fraises puisque l’équipe, pressée par son sponsor, a dû démarrer l’aventure F1 précipitamment avec un an d’avance. « Si nous n’arrivons pas à battre Stewart Grand Prix, alors nous méritons un bon coup de pied au derrière. Avec notre expérience, nous ne devrions connaître aucun problème. Quant aux qualifications, la règle des 107 % est en fait d’une assez grande marge, si nous ne nous sentions pas capables de nous qualifier, nous ne nous engagerions même pas en championnat« . Je ne sais pas ce prenait Eric Bradley, patron de Lola, quand il a dit ces mots, mais je veux la même chose. Les Lola de Sospiri et Rosset n’atteindront même pas les 110 %, finissant à plus de 11 secondes de la pole au Grand Prix d’Australie 1997, et ne participeront pas à la course ! Le seul regret que l’on peut avoir c’est que Mastercard ayant retiré son sponsoring juste après cette infamie, on n’a plus jamais revu la T97/30 en piste, l’écurie mettant la clé sous la porte. On y a sans doute perdu de belles occasions de se marrer…

[tab:Victor]

Dream Team

Directeur : Enzo Ferrari
Pilotes : Alain Prost / Fernando Alonso
Monoplace : Red Bull RB6 (2010)

Worst Team

Directeur : Flavio Briatore
Pilotes : Taki Inoue / Sakon Yamamoto
Monoplace : Lola T97/30 (1997)

[tab:Conclusion]

Dream Teams

En conclusion, l’équipe du SAV a fait preuve d’une assez grande diversité au niveau de ses choix.

Du côté des directeurs d’équipe, trois hommes ont été cités deux fois : le légendaire fondateur de Lotus, Colin Chapman, et le duo qui a sévi chez Ferrari lors de l’une des dominations les plus implacables de la F1, Jean Todt et Ross Brawn. La présence du Français parait logique mais de manière relativement surprenante, ce dernier ne parvient pas à entrer dans le top 5 des managers les plus cités sur le hashtag #F1DreamTeam constitué, dans l’ordre des votes, par R. Brawn, F. Williams, R. Dennis, F. Briatore et C. Chapman.

Côté pilotes, Ayrton Senna a été cité par trois chroniqueurs. Il est le seul à se dégager nettement, devançant Jim Clark, Alain Prost et Michael Schumacher, champions cités quant à eux deux fois. Là encore, le SAV place dans son top 4 un pilote qui ne figure pas dans le top 5 établi par le site Internet officiel de la F1 (A. Senna, M. Schumacher, F. Alonso, L. Hamilton et J. Clark), avec Prost, dont la cote d’amour n’a jamais été exceptionnelle. L’on note aussi l’absence, dans les deux cas, de grands champions emblématiques comme J.M. Fangio, J. Brabham, G. Hill, J. Stewart ou encore N. Piquet. Une constante : les choix se portent rarement sur des pilotes qui n’ont pas été sacrés.

Pour la voiture, en revanche, la Williams FW14B de 1992 se détache avec trois voix de chroniqueurs, n’ayant pour seule concurrente crédible la McLaren MP4-4 de 1988 (deux voix). Pour le classement établi par la FOM, en revanche, c’est le contraire : la MP4-4 est la voiture la plus citée devant la FW14B. Dans les deux cas, ces monoplaces ont marqué leur époque. Il est intéressant de constater que dans le top 5 du site officiel figure la Mercedes F1 W05 Hybrid de 2014 (devancée par la Lotus 79 de 1978 et la Ferrari F2004 de 2004) qui a effectivement souvent été décrite par nos soins comme une des monoplaces les plus abouties de l’Histoire de la discipline.

Worst Teams

Là, en revanche, une Worst Team ultime s’est dégagée d’elle-même après les votes des chroniqueurs. Tout d’abord, elle serait chapeautée par un homme qui a pourtant connu le succès à la fois chez Benetton et chez Renault mais aussi la triche avec le fameux Crashgate : Flavio Briatore. Notez que sur le site officiel de la F1, il figure dans le top 5 des team managers. Son seul concurrent sérieux a été Collin Kolles, désigné deux fois.

Ensuite, elle alignerait un duo nippon : Taki Inoue et Yuji Ide. Aucune contestation possible de ce côté là : ce sont les seuls pilotes a avoir été cités plusieurs fois, à quatre reprises tous les deux. Un tel duo méritait une monture de choix et, logiquement, c’est la Lola T97/30 de 1997, habillée par Mastercard, qui a remporté le plus de suffrages, devançant de peu une chimère, la McLaren MP4-18 de 2003.

[tab:END]

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